Ting, qui va là ? (Axel)

Voilà une semaine , un peu plus que l'accident avait eu lieu. Un accident ou lui même Alistair O'Dwyer n'avait même pas eu une égratignure mais ça n'avait pas été le cas pour celui qui s'était pris la voiture. Un jeune homme roux....la faute à pas de chance. Il n'était pas resté tr-s longtemps à l'hopital cela dit, juste le temps d'être examiné et de se réveiller. Il pouvait comprendre, personne n'a envie de rester entre quatre murs blancs et vrai qu'il semblait...presque pas trop abimé. Pour quelqu'un qui s'était pris une voiture il était assez solide quand même. La chance dans la malchance peut être. Il s'en tirait pas trop mal à priori. A priori parce que par la suite il ne l'avait pas revu et n'avait pas eu de ses nouvelles. Chacun continuait sa route sans doute. Pourtant il avait fait réparer sa moto...enfin réparé... Ok il en, avait acheté une autre, mais exactement le même modèle. La différence ne se verrait pas, sauf si le jeune homme avait traficoter sa moto mais ça..Alistair ne pouvait pas le savoir. Donc voilà il avait cet engin qui était bon à être livré en guise d'excuse, à moins qu'il ne se déplace lui même pour le lui donner et par le même coup prendre de ses nouvelles.

Le chef de famille était à son bureau , la carte du fleuriste entre ses mains qu'il tournait et retournait. Fleuriste...fleuriste... mouais. Il était pas convaincu. Pourtant le magasin de fleurs existait bel et bien, il s'était renseigné la dessus. Il n'avait aucune raison de douter d'avoir rencontré un fleuriste si ce n'était la visite de William Rosebury pour venir récupérer le fleuriste à l'hopital. D'ailleurs comment avait il su que ce dernier était à l'hôpital einh ? Bien sur des hommes tel que lui et William savaient beaucoup de chose. Mais en quoi le destin d'un fleuriste pouvait il être important ? Surtout pour qu'il se déplace en personne et règle sa sortie de manière...à sa manière. Ils avaient eu l'air de vraiment bien se connaître. Mais ça ne pouvait pas être un membre de la famille de son rival, de ça il était sur. Axel... sur l'ile depuis plusieurs années. Oui il s'était renseigné. Il connaissait forcément William d'avant...ce n'est aps en quelques années qu'on tisse des liens aussi...proche. A moins qu'ils soient amant mais bon euh... non vraiment il n'imaginait pas ce genre de relation. Dans tous les cas c'était une personne à laquelle son rival tenait pour se déplacer en personne. Un point faible , un simple fleuriste...peut être. Oui peut être que rendre une visite finalement ça ne serait pas si mal.

Après avoir longuement réfléchis Al fit conduire la moto devant la boutique du jeune homme. Bah oui il n'allait pas la conduire et débarquer en tenu de motard, fallait quand même pas exagérer. C'était quand même un homme d'affaire après tout. Il débarqua donc en fin d'après midi, histoire que les derniers clients s'en aillent. C'est qu'il ne venait pas comme client donc bon inutile de prendre du temps sur son travail. Juste venir avant qu'il ne ferme la boutique. Il entendit le ting qui annonçait l'arrivé du client alors qu'il franchissait la porte pour rentrer dans le magasin. Il observa le magasin , les quelques fleurs … il n'y connaissait pas grand chose il faut l'avouer; Y en avait bien des jolies mais y en avait aussi qui ne lui inspiraient pas grand chose. Il s'arrêta devant une en particulier, l'observa un long moment. Cella là lui plaisait bien...mais il n'était pas venu pour acheter. Bien qu'il pourrait profiter de l'occasion mais bon. Se dirige vers le comptoir, enfin là ou on paye les fleurs et ou doit se trouver le propriétaire de la boutique en toute logique.

« Bonsoir, j'espère que ce n'est pas déjà fermé ? »

Puis même si c'est fermé c'est pas un client. Enfin bon il a quand même un peu élevé la voix pour se faire entendre dès fois que le patron serait dans l'arrière boutique. Même si il a surement entendu la petite sonnette qui signalait que quelqu'un rentrait. Dès fois quand on est occupé avec une plante on a envie de finir de s'en, occuper avant de revenir dans la boutique. Dans tous les cas il n'est pas trop pressé. Du moins tant qu'on ne l'appelle pas pour une affaire ou une autre il ne l'est pas. Il a bien le droit d'avoir un peu une vie privée après tout non ? De toute façon ça ne durera sans doute pas très longtemps. Soit il voit que le jeune homme va bien , il lui donne sa moto et goddbye...soit il prend son temps pour faire la conversation et euh...bref il verra bien.

Il se remettait, doucement mais sûrement. Malgré une jambe un peu raide, il continuait à aller travailler. Enfin, son travail le plus simple parce que pour le reste, on ne pouvait pas vraiment dire qu’il gambadait comme un lapin. De toute façon, William avait été assez clair sur ce point, il n’aurait rien à faire tant qu’il ne serait pas entièrement remis. Et quand il commençait comme ça, on pouvait être certain qu’il ne lâcherait pas le morceau sans avoir fait les vérifications lui-même. Résultat, il était cloitré à sa boutique pour quelques jours. Voir quelques semaines. Au moins, ça lui laissait le temps de se chercher un nouveau véhicule. Tant qu’à faire, autant mettre ce temps à profit pour de bonnes choses. Il avait d’ailleurs du s’expliquer sur cet étrange accident. Ou plutôt sur pourquoi le gentil monsieur avec qui il était à l’hôpital se trouvait justement là. C’est dans ce genre de situation qu’il remerciait William d’être un homme avec un grand sens de l’humour, et assez magnanime. Tout le monde n’aurait pas réagi en éclatant de rire comme il l’avait fait.

Il fallait aussi voir le bon coté des choses, il reprenait sa boutique en main. C’est vrai qu’il lui arrivait parfois de la laisser fermée un ou deux jours, quand il était très occupé. Même s’il y passait au moins une fois par jour, pour venir prendre soin de ses petits pensionnaires, il n’y passait pas assez longtemps pour ouvrir. Ou alors pas vraiment dans les horaires ouvrables. Ouvrir à une ou deux heures du matin ne risquait pas de lui apporter beaucoup de clients. Au moins maintenant, il était ouvert tout le temps. Ou presque, il fallait bien qu’il dorme. Mais comme il dormait dans son arrière boutique, ça simplifiait plutôt les choses. C’était un peu petit, il ne pouvait dire le contraire, mais ça lui suffisait parfaitement. Une couverture et il pouvait bien dormir n’importe où, surtout quand il y avait un canapé à disposition.

Tout ça pour dire que même arrêter, il ne chômait pas. La boutique ré ouverte, les clients revenaient le voir. Ses habitués étaient plutôt contents de le revoir, il voyait même de nouvelles têtes, ce qui n’arrivait pas tous les jours dans ce genre de magasins. Même s’il boitillait encore pas mal, ça lui permettait de se remettre dans le rythme de manière un peu plus douce. Au final, il avait presque autant de travail qu’avec William et ne s’arrêtait pas souvent. C’est dans un de ces rares moments de pause sans aucuns clients dans sa boutique qu’il était parti se réfugier dans son arrière boutique, le temps de se préparer un bon petit thé et se fumer une cigarette, chose qu’il s’interdisait formellement au milieu de ses plantes. Seulement, à peine eut-il le temps de se verser une tasse, emplissant la pièce d’une odeur de vanille et de camomille fraiche que la sonnette caractéristique de la boutique retentit dans la pièce annexe. A croire qu’il ne pouvait même pas s’accorder un petit moment thé. Soupirant, il secoua légèrement la tête, pas vraiment attentif à la voix atténuée par la porte.

« J’arrive, une seconde, une seconde ! »

Le temps de finir de se préparer sa tasse et de récupérer une clope qu’il se coince derrière l’oreille avant de ressort de sa petite pièce privée, sa tasse fumante avec lui. S’arrête une seconde en voyant Alistair et lui sourit, venant déposer son breuvage sr le comptoir. Il vint lui tendre une main en souriant.

« Ravi de vous revoir. Je vois que vous avez trouvé l’adresse sans problèmes. Comment allez-vous ? »

Bon certes, il n’était pas bien compliqué à trouvé… Surtout quand en effet, on a l’adresse, il faudrait vraiment être complètement débile. Il s’était néanmoins demandé si oui, ou non, il allait revoir Alistair aux portes de son magasin dans les jours à venir. La réponse ne faisait qu’ajouter un peu plus d’amusement à la situation. Il ne manquerait plus que William n’arrive de nouveau à l’improviste, comme il en avait quelque fois l’habitude, et le tableau serait parfait. Mais bon, il doutait que le hasard lui joue deux fois le même tour. Se hissant sur son comptoir pour s’y asseoir, il attrapa sa tasse de thé pour en boire une gorgée, ne quittant par son ainé des yeux, une légère étincelle de malice brillant dans le fond de son iris émeraude.

« Que me vaut le plaisir de votre visite ? »

Ce qui est agréable quand on rencontre quelqu'un qui n'est pas japonais c'est qu'au moins on a les même coutumes. Pas besoin de faire une courbette, une simple poignée de main suffisait. Alistair pris donc la main que lui tendait le jeune homme pour la serrer chaleureusement, nullement choqué de voir cette main tendue. Après tout il venait d'Amérique. Puis bon les courbettes il faut avouer il n'aimait pas ça, l'impression que ça faisait comme un geste de soumission limite. Façon de parler. Quand il rencontrait un japonais il se contentait d'hocher la tète en ou de se pencher en avant très légèrement, pas besoin de s'aplatir au sol non plus quoi. En effet il avait trouvé l'adresse sans problème, pas eu besoin de chercher des masses non plus. Il lui sourit son regard se posant vers la tasse qu'il avait posé et l'odeur qui s'en dégageait, apparemment il était arrivé à l'heure du thé. Toujours agréable, surtout à cette saison qu'est l'automne , un thé ça fait du bien, ça réchauffe. Il y a de ses personnes qui ont des visages...enfin qui dégagent quelque chose de sympathique, sans doute ce qu'on appelle le charme. Un petit quelque chose naturel qui donnait envie de rester bavarder. C'est sans doute parce que c'était un jeune encore dynamique et...non pas qu'il soit vieux tout ramolli mais en tant que chef de famille il était plus … rigide.

« Je vais très bien merci. Je suis navré de dire que je ne viens pas acheter de fleurs...bien que votre boutique soit très agréable. »

Agréable...oui enfin...il voulait dire que c'était mignon les petites plantes là. Il n'a pas la fibre du jardinier ou du passionné de plante. C'était d'ailleurs un domaine dans lequel il n'y connaissait vraiment rien. Un peu comme un genre d'athée. Il trouvait ça...mignon ces machins voilà. C'était vert. Super conclusion non ? N'importe qui dirait peut mieux faire mais bon, il avait d'autre compétence voilà tout. Chacun son truc après tout. Vrai qu'une petite plante égayerait sans doute la demeure. Mais bon la décoration de son père ne le dérangeait pas et puis de toute façon il avait pas mal de travail et ne comptait pas s'installer définitivement sur l'ile donc acheter des plantes pour décorer la maison ne servirait pas à grand chose;

« En fait je venais prendre de vos nouvelles, savoir si vous vous rétablissiez bien. »

Ce genre de chose quoi, c'était un visite courte uniquement pour rassurer sa conscience. Se dire que le type qui avait été renversé allait parfaitement bien. Ça avait l'air en tout cas, malgré sa jambe qui avait l'air encore un peu raide. Il fallait le savoir pour le voir, franchement les conséquences auraient pu être tellement pire, il devait avoir une bonne étoile, ou être chanceux tout simplement. Cela dit il paraît que la tourne, faut se méfier quand on a trop de chance. Sauf si on considère que se faire renverse par un motard qui grill un feu rouge relève de la malchance... en fait il avait de la chance dans son malheur. Quand on fait de la moto faut s'attendre à ce que ça arrive cela dit. Les accidents de moto il y en a et souvent...oui souvent on s'en sort pas si bien voir pas du tout parce que ça pouvait être mortel ce genre de truc. Mais bon chaque chose à une part de risque, faire partie de la mafia c'est prendre le risque de se faire tuer,, sortir de chez soit on peut aussi mourir si on est très malchanceux en traversant la route, ou parce qu'une brique d'un toit tombe et paf...même rester enfermé chez soit ça peut être dangereux si il y a un incendie, n'importe quoi, un tremblement de terre tout ça. C'est ça la vie, certain arrive à zigzaguer entre tous les petits et grands danger, chanceux ou simplement malin..allez savoir.

« Et pour tout vous dire j'ai également une surprise pour vous...mais finissez donc votre thé, je suis arrivé sur l'heure de la pose apparemment mais je voulais éviter de me retrouver entre deux clients. »

Et oui il ne fait pas que passer demander si ça va et puis si la réponse est positive il repart chez lui. Non quand même, il a un cadeau de valeur, un peu encombrant sur le trottoir juste à côté de la boutique. Il espère juste que le jeune homme roux n'a pas déjà remplacé sa moto par une autre. Au pire ça lui en fera deux. Puis arrive à l'heure de la pose c'est pas si mal, surtout qu'il vient pas comme client, ça permet de parler tranquillement, sans être pressé. Bon bien sur c'est pas dit qu'un client débarque pas dans la minute mais bon.

Amusé, il observer l’homme qui se tenait devant lui et essayer vaguement d’observer le magasin pour y trouver un intérêt. Certes, il aurait pu tenir autre chose qu’un magasin de plantes. Un magasin d’arme par exemple. Enfin ça, il en tenait un, mais pas réellement ouvert au public. Mais c’est certain qu’il y aurait été tout aussi compétent. Même si la couverture que lui offrait un magasin d’armes n’était pas la même que celle d’un simple fleuriste… Tout de suite, ça mettrait un peu plus la puce à l’oreille. Non, les plantes, c’était définitivement plus subtil. Et tout aussi mortel.

« Oh, pas de quoi être navré. Tout le monde ne peut avoir la fibre verte, n’est-ce pas ? »

Et ça se voit tellement lorsque les gens font des efforts pour essayer de s’y intéresser. Enfin, c’était le genre de chose qui le faisait rire plus qu’autre chose. On a du mal, lorsqu’on ne s’y connait pas, à se dire que c’est un monde à part entière, avec ses propres règles, ses propres lois. L’avantage de ce monde, c’est que les personne qui s’y connaissent sont soi des personnes très instruites et agréable, soit des psychopathes. Soit les deux. Le rouquin n’avait d’ailleurs pas encore réussi à se classifier lui-même dans une de ces deux catégories. Il préférait laisser ça à d’autres… Mais au moins, il était facile de s’y repérer. Un monde bien plus restreint que celui de la mafia par exemple, ou on pouvait trouver tout et n’importe quoi. Des fous, des lâches. Un peu trop de lâches à son goût mais on ne peut refaire les gens. Les êtres humains sont de pauvres créatures facilement effrayées. Il suffisait de trouver ce qu’elles craignaient… Tout le monde craint quelque chose. Même si tout le monde n’en ait pas conscient. Lui, aussi bien que William… Comme tout le monde.

« Et bien, comme vous pouvez le voir, je me rétablis bien. Merci de vous en soucier. »

Mais oui, il allait tout à fait bien. Enfin, il s’ennuyait un peu, mais après tout, il faisait sa vie. Non, mais il allait bien physiquement parlant, c’était le principal, et sans doute la raison pour laquelle il était venu. Non, il n’était pas encore en chaise roulante, ne s’était pas découvert un traumatisme caché après l’accident. Il se portait très bien. A part la raideur de sa jambe qui finirait par s’arranger après quelques jours, bien entendu. Attrape sa tasse pour la porter à ses lèvres, en buvant une petite gorgée sans détacher ses yeux d’Alistair. Il ne pouvait s’empêcher de se demander s’il était vraiment venu uniquement pour cette raison. Cette petite intuition qu’il y avait quand même quelque chose d’autre derrière. Mais autant joué le jeu… Certes, c’était un peu plus compliqué maintenant que William avait pointé le bout de son nez à l’hôpital – ça enlevait un peu le coté amusant de la situation. Et ça l’empêchait de poser des questions tout en gardant un coté innocent. En fait, ça limitait son champ d’action plus qu’autre chose. Bien dommage… Il aurait pourtant eu moyen de bien s’amuser. Maintenant, il était obligé de faire un peu plus attention.

« Oh vous savez… Ce sont mes clients qui décident de mes pauses. Et puis, l’avantage d’être seul à gérer c’est que je n’ai aucunes obligations si je dois m’absenter. »

Chose très pratique les jours où on n’a pas envie de travailler. Ou que quelqu’un vous appelle pour une urgence quelconque. Un ami dont la femme va accoucher ou un patron qui a besoin d’un coup de main pour se salir les mains. Mais, oui tout à fait, ses horaires s’arrangent selon son bon vouloir. Bon, il a de la chance d’avoir de l’argent pour se permettre un train de vie pareil. Le magasin marche certes très bien lorsqu’il ouvre… Encore faudrait-il qu’i lest des horaires d’ouverture fixe, ce qui n’est absolument pas le cas. C’est un peu le souci lorsqu’on vit sa vie sans rien de fixe. Un peu dure en même temps, avec son travail puisque William pouvait l’appeler à n’importe quelle heure pour tout et n’importe quoi. Et souvent n’importe quoi. Il finit sa tasse d’une longue gorgée avant de sauter de son comptoir, se retrouvant avec les deux pieds sur le plancher des vaches. Il se passa une main dans les cheveux tout en attrapant les clés de la boutique. Même s’il est pas certain d’en avoir besoin vu qu’il ne sait pas ce qu’est la surprise que veut lui montrer Alistair. Forcément, sinon ça ne serait plus vraiment une surprise, d’un coté.

« Je vous suis dans ce cas, montrez-moi votre… surprise. »

Alistair n'était pas réellement navré de ne pas avoir la fibre verte mais plutôt de ne rien lui acheter. C'est vrai quoi acheter juste une fleur même si il n'y voyait aucun intérêt ne lui couterait pas grand chose. Peut être que le fleuriste avait bien assez de client comme ça...ou peut être pas. Des boutiques de fleurs après tout on en trouvait à la pelle. Promis le jour ou il aura besoin de fleur... à part pour fleurir la tombe de son père mais elle ne se trouve pas ici donc bon, il va pas acheter des fleurs ici pour les envoyer en Amérique, donc le jour ou pour une raison quelconque il aurait besoin d'acheter des fleurs il viendrait ici. Faut aider le petit commerce après tout non ? Mais oui c'est vrai que les plantes pouvaient être mortel à qui s'y connaissait. Il n'avait pas la fibre verte c'est vrai mais il était assez intelligent pour savoir que les poisons ne tombaient pas du ciel. Il était toujours pratique d'avoir sous la main quelqu'un qui pouvait en fournir ou en fabriquer...en cas de besoin oui. Mais tous les fleuristes n'étaient pas des empoisonneurs, non loin de là. Il n'y avait donc aucune raison de soupçonner un fleuriste tout gentil tout mignon qui ne faisait que vendre des fleurs. De toute façon si Al devait le soupçonner de quelque chose... oui il aimerait bien savoir quel lien il pouvait avoir avec William Rosebury. Peut être..un médecin, une arrière boutique ou il soigne au noir des gens ayant eu des blessures de manière pas catholique. Non un fleuriste médecin... en fait ça pouvait être tout et n'importe quoi, il préférait avancer aucune hypothèse, présomption d'innocence comme on dit même si il y a de la suspicion d'un truc pas net.

« Je suppose que les gens qui achètent des fleurs n'ont pas forcément la fibre verte, ça sent bon c'est joli... enfin...pour certains. La dernière fois que j'ai du acheter des fleurs c'était pour enterrement. »

Alors bon que ça sente bon ou que ça soit joli en fait... en fait pour l'instant les fleurs ne lui évoquaient rien de très joyeux. Et puis il n'avait pas offert de fleur pour une raison romantique depuis plus de 20 ans, seule sa femme avait eu la chance d'avoir des roses à l'époque ou il lui faisait la cours. C'était bien vieux tout ça. Et acheter des fleurs juste pour le plaisir d'en poser sur la table de la cuisine ou dans le salon.. ouais non en fait pas vraiment son truc. Il y avait bien des occasions... envoyer des fleurs à la veuve de machin ou de truc mais ce n'était jamais lui qui s'occupait de ça, ou même pour de simple affaire parfois les fleurs peuvent trouver leur place mais lui il était au dessus de ça. Enfin peu importe, il observa le jeune roux. Oui il s'en tirait bien, vraiment. Tant mieux il allait pouvoir apprécier son cadeau dès maintenant. Non parce qu'en chaise roulante ça aurait été un peu dur. Il espère bien personnellement ne jamais finir dans un fauteuil, privé de toute liberté d'action, oui ça doit être vraiment chiant. Du jour au lendemain devoir s'habituer à l'idée de ne plus marcher ou quelque chose dans le genre...y aurait de quoi finir dépressif, pas évident comme situation. Il n'aurait pas aimé non plus que ça arrive à Axel, après tout c'était vraiment un accident des plus stupide. Quand il s'agit de tuer, torturer quelqu'un ça compte pas mais un innocent si, absolument... quoi que...il est peut être pas si innocent. Si ça se trouve il a fait exprès de se foutre devant cette voiture pour l'empêcher d'aller à son rendez vous, si il travaille pour les Rosebury...mais ça serait un peu kamikaze. Enfin y a des gens comme ça près à mourir pour de soit disant bonne cause.

« Je vois ça oui, vous avez l'air d'aller bien. Tant mieux, cela aurait été fâcheux qu'il y ait des complications. Je suppose que votre..ami a fait attention à ce que vous vous rétablissiez bien »

Petite référence à William, ami...peut être. Ami attentionné, une petite suggestion bien placée mine de rien. Tout à fait normal après tout vu qu'il est venu le chercher à l'hopital. Mais il n'est pas médecin cela dit, mais en apparence là comme ça oui il peut dire qu'il a l'air d'aller bien. C'est déjà ça et cette apparence reflète surement la vérité n'est ce pas ? Pas de raison qu'il ait une hémorragie interne après tout ce temps et s'écroule devant lui, ça serait un poil ennuyeux. Lui sourit en hochant la tête et sort dehors pour se diriger vers une magnifique moto garée sur le trottoir. Elle ressemble à la précédente. Enfin d'après ce qu'il en restait et du modèle que c'était sensé être il imagine qu'elle y ressemble..en mieux. Il fait pas un cadeau de merde, moto bien puissante comme il faut il va vraiment pouvoir s'amuser avec celle là. Pose sa main dessus et se retourne vers lui. Mais oui il ne rêve pas ce joli joujou qui décore le trottoir c'est pour lui. Il a les moyens et puis... c'est pour se faire pardonner de tous les désagrément qu'il a pu causer.

« Votre moto n'était pas réparable alors... elle est à vous. »

Interdit de refuser sinon elle va rester moisir sur le trottoir sauf si un voleur à la gentillesse de l'emporter xD sort des clés de sa poche et s'approche de lui pour les lui tendre. Il était venu lui donner en main propre en plus de prendre ses nouvelles. Surprise surprise en tout cas. Alors ça lui plait ou pas ? Et si il en avait déjà racheté une malgré qu'il soit en convalescence et bien il en aura deux...au cas ou une autre se retrouverait de nouveau cassée on ne sait jamais après tout, ça peut toujours être utile. Non pas qu'il lui souhaite un nouvel accident, mais la moto c'est dangereux. La preuve.

Acheter une fleur ou ne rien acheter… Quelle différence pour lui ? Ce n’était pas une pauvre fleur qui pouvait miraculeusement faire grimper son chiffre d’affaire. Chiffre d’affaire qui, au final, ne l’intéressait pas tant que ça. Certes, il résonnait de cette manière parce qu’il pouvait e le permettre – il était loin d’être en déficit. Et puis, après tout, Alistair ne serait pas le premier à faire comme ça. Le rouquin ne comptait plus le nombre de petit vieux qui venait parfois le voir juste pour papoter. Et au final il se retrouvait même à offrir des petits bouquets à ces gens là de temps en temps. Ca leur faisait plaisir. Après tout, on peut bien faire plaisir aux personnes âgées, pour le peut de temps qu’elles ont encore à vivre sur cette Terre… Autant rendre cette fin de vie le plus agréable possible. Et puis, il vaut mieux avoir une personne âgée agréable et souriante plutôt qu’aigri et pas du tout sympathique avec lui. C’est bien connu après tout, les vieux sont tous des personnes pas forcément bien sympathique au premier abord. Axel se demandait d’ailleurs s’il verrait un jour William entrait dans cette phase de la vie. Mine de rien, il n’était plus tout jeune et l’âge se faisait parfois plus que sentir… Il avait pourtant assez de mal à l’imaginer radoter et ne rien faire de ses journées.

« Malheureusement, les plantes ne servent pas qu’à des évènements joyeux. Mais la vie va ainsi, c’est un cycle qui ne s’arrête jamais. Mes condoléances pour… cette personne. »

Un léger sourire compatissant vint étirer ses lèvres. Bien sûr, il n’est pas censé savoir qu’il s’agit de son père. Mais quand on se donne la peine d’acheter des fleurs pour l’enterrement de quelqu’un, c’est que cette personne était quelqu’un d‘assez important dans sa vie. Ou tout du moins, assez pour qu’on se donne de la peine pour elle et pour honorer sa mémoire. Enfin, il est certain que ce n’est jamais quelque chose de très… heureux comme événement et que ça ne réfère jamais à quelque chose d’agréable à se souvenir. Mais à coté de ça, il sert aussi pour les mariages, les enterrements de vie de jeune garçon – jeune fille quand certaine personne en dehors de l’île lui demande. Comme quoi sa renommée commence à s’étendre de plus en plus loin. Un jour il va finir par ne plus pouvoir se permettre de fermer comme il le souhaite, ça serait quand même assez embêtant pour lui. A lui de faire en sorte que ce travail là n’empiète pas trop sur l’autre… mais pour lui ça ne sera jamais vraiment un problème. Une passion contre un travail, il sait très bien où est-ce qu’il doit faire passer ses priorités. Jusqu’au jour où il aura un accident et qu’il se retrouverait dans l’incapacité de travailler, là il pourra se consacrer entièrement la botanique et tous ses dérivés possibles et inimaginables.

« Je suppose que vous parlez de William ? »

Oui, non, faut pas le prendre pour un demeuré non plus, il peut très bien citer le nom après tout, ce n’est pas tabou. Puis comme le monsieur les a vus ensemble, il n’a plus trop à se cacher sur le fait qu’il le connaisse. Maintenant, c’est plus l’histoire de faire attention à ce qu’il peut ou non divulguer sur la nature exacte de leur relation.

« Oh oui, ne vous en faites pas, il y a fait attention. Même si au final il n’y avait pas grand-chose à surveiller. »

Et puis, il fait même toujours attention mais s’il pouvait éviter de trop se centrer sur ce genre de petits détails à la fois inutiles et très révélateur, ça serait parfait. Enfin, en attendant il le suit dehors, comprenant bien rapidement ce qui lui aura valu cette visite finalement. Après tout, des motos comme ça qui trainent au milieu de la rue… Il n’y a pas des millions de personnes dans cette ville qui en font réellement usage – il n’y a déjà pas des millions de personnes dans cette ville. Il vint glisser sa main sur la carrosserie de la bête. Jolie en effet. Il attrapa les clés avec un sourie, hochant la tête en simple remerciement.

« Vous n’auriez pas du. Mais j’accepte ce présent de votre part. »

Une légère révérence, un sourire. Tout simplement. Axel dans toute sa simplicité et toute sa splendeur. Il se releva en se passant une main dans ses cheveux sans pouvoir s’empêcher d’admirer le véhicule qui se trouver devant lui. Alistair ne se rendait sûrement pas compte de l’engin qu’il lui avait offert…. Mais c’était quand même quelque chose qui se rapprochait de la moto de collection. Enfin… Tant mieux pour lui après tout, comme disait l’adage. Même s’il lui était réellement reconnaissant.

« Vous inviterais-je à prendre une tasse de thé ? Je vous l’offre. Fais maison, bien sûr. »

» [Rosebury] Axel Rease