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 How I meet you..again (PV Donovan Poliakov)

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2 participants
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Willhelm Standford
~° Conseiller financier °~
Willhelm Standford


Féminin Nombre de messages : 10
Nationalité : Française
Métier : Etudiante

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Situation : C’est compliqué
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MessageSujet: How I meet you..again (PV Donovan Poliakov)   How I meet you..again (PV Donovan Poliakov) EmptyJeu 27 Sep - 18:56

Le regard droit et assuré, le jeune conseiller financier arriva devant les portes de l'imposant bâtiment. Il prit la carte de visite dans la poche droite de son veston et en retira un petit morceau de papier brun où d'élégantes lettres s'étalaient sur le morceau de papier. Un nom et un prénom : l'identité du directeur. Il contempla un long moment cette petite chance, cette minuscule chance de se faire réhabiliter dans le monde impitoyable de la finance.

Il arrivait au Japon : une de ses terres d'origine avec en poche : un compte suisse plutôt bien garnis et une petite valise emplie de vêtements. Bien sûr, arriver à avoir un entretien avec cet homme n'était pas la chose la plus aisée mais il n'avait pas reculé devant la tâche. Ce dernier exécrait son ancien patron et pouvoir embaucher un ancien traître avait dû être assez satisfaisant. Au final les deux partis avaient été heureux du contrat. Détachant son regard du casino, il s'avança un peu et tomba vite face au groom qui lui fit un sourire commercial et lui ouvrit la porte

-Je vous souhaite de passer un agréable moment dans nos locaux Monsieur.

Voie sucrée quasi douce..la voix parfaite pour un groom. Il ne lui accorda pas un regard, au fond il était payé pour pouvoir sortir ce sourire au moins un millier de fois par jour. Ses pas le menèrent vers l'immense accueil. Il regarda d'un œil critique les alentours : grands candélabres, tables de jeux diverses, serveuses aux lèvres pulpeuses s'agitant pour aller offrir à boire aux différents clients. Parmi cette foule il retrouvait le goût du luxe qu'il avait perdu depuis fort longtemps. Depuis son séjour à Saint James.

Aussitôt des images de taudis insalubres envahirent son esprit et il serra un peu les dents devant une telle humiliation. Une humiliation qu'il avait du subir pendant quelques années. Heureusement que les remises de peine pour bonne conduite existaient sinon il aurait dû encore prendre son mal en patience pendant encore quelques années. Trop longues selon lui. Il secoua un peu la tête, cachant son visage grâce à un épais rideau de cheveux blancs. Quelques regards étaient braqués sur lui mais il les ignora. Pour beaucoup il était dérangeant voir même étrange. Il était certain qu'un physique aussi particulier que le sien était assez visible. Il prit une paire de lunettes dans la poche intérieur de son manteau et appliqua celles ci sur son nez, cachant un peu son regard adamantin au yeux des autres.

Il s'avança un peu plus dans le hall, passa entre les diverses rangées où se trouvaient les machines à sous. Les lumières fluorescentes ainsi que l'ambiance survoltée qui régnaient en ces lieux le dérangeait passablement et le rendait assez maussade. Il parvint toutefois à traverser le grand hall. Devant lui se trouvait quelques gardes du corps. Il se dirigea dans leur direction et demanda simplement où il pouvait trouver le directeur de cet établissement. Ces derniers lui montrèrent du doigt l'étage d'en haut. Willhelm hocha simplement la tête pour montrer sa « gratitude », si gratitude était le bon mot et se dirigea alors vers l'étage supérieur.

Mais, alors qu'il allait monter en haut grâce au bel escalier qu'il avait visualisé dés son entrée, il s'arrêta net. Son regard semblait se fixer sur un silhouette imposante, entrain de jouer sur une table non loin de lui. Il déglutit un bref instant envahis par des sentiments et des réminiscences contradictoires

Début Flash Back
Le sol humide ainsi que les murs sales faisaient échos aux couches infestés d'insectes en tout genre. Non la prison Saint James n'était absolument pas le genre de prison qu'il aurait aimé fréquenter dans sa vie. D'un autre côté toutes les prisons ne lui aurait pas convenus.

Il soupira un peu, renvoyant la fumée de sa cigarette dans l'air vicié. Près de lui un corps allongé, il jeta un regard en biais et aussitôt un petit sourire apparut sur ses lèvres fines. Il dormait encore, il ne le verrait pas ainsi, le regardant avec un petit sourire au coin des lèvres..il pouvait se permettre ce petit moment de faiblesse. Il détourna son regard de la silhouette endormie et continua à fumer. Dans dix minutes, il devrait le réveiller, lui dire qu'il fallait partir à cause des matons, redevenir l'homme à la fois froid et un peu moqueur.

Mais là il voulait juste en profiter..sentir doucement ses doigts tâtonner dans la pénombre et atteindre cette longue cicatrice pour mieux la parcourir de ses doigts fins, la redécouvrir, la caresser..son doigt se faisant aussi doux qu'une plume. Une dernière bouffée, une expiration..le soleil allait se lever, il jeta sa clope..
-Donovan..
Fin Flash Back

Ce nom, il s'était forcé à chaque fois de l'oublier, de le bannir de ne surtout pas y penser, de faire comme si tout allait bien, comme si son cœur était calé au rythme habituel, tout devait rester normal. Son regard restait toujours bloqué sur ce dos. Il se calma peu à peu, avec cette envie de rire négligemment, comme si il pouvait être présent à cet endroit précis, dans cette ville. Il devait être encore en prison ou bien peut être en Russie si il avait réussi à s'échapper. Sûrement aussi avec quelques beaux jeunes hommes se dit il un peu amer mais cela il ne voulait pas y penser. Il ne voulait même pas songer qu'il y avait pensé.

Il se décala un peu voulant s'assurer que ce n'était pas lui. Bien sûr que ce n'était pas lui, c'était tout simplement impossible que ce soit lui. Il recula un peu , regardant du coin de l’œil le joueur en face de lui. Non il ne verrait pas cette fameuse cicatrice lui barrer le visage, ni ce regard si attirant..non il voulait dire terrifiant et encore moins ce cigare perpétuellement vissé sur ses lèvres. Il se fit violence pour ne pas penser sensuelles.

Il se décala un peu plus, ayant complètement occulté la notion de rendez vous et soudain il là vit, cette cicatrice, ce regard, ces lèvres. Il sembla que le monde autour de lui s'était soudain arrêté, quelques fractions de secondes ou alors était ce son cœur qui avait décidé de jouer des siennes ? Il se força à respirer calmement forçant son cœur à reprendre un rythme normal. Puis une rage sans nom le prit, une rage froide, une espèce de colère dévastatrice. Première idée : venir lui présenter ses salutations grâce à un coup de poing fulgurant. Deuxième idée : passer son chemin sortir du casino et aller trouver du boulot en Antarctique, là où il pourrait peut être aller manipuler les pingouins. Finalement la première semblait être l'idée la plus logique qu'il soit.

Il se redressa, essayant de se rendre imposant et marcha en direction du grand brun, son regard rouge fixer sur le dos du mafieux, ses longs cheveux blancs cachant un peu son regard meurtrier.

Une chose qu'il ne fallait jamais faire avec lui : se fiche de lui.

Une tape sur l'épaule, froide et insistante et un coup partant en direction du colosse. Il allait voir ce dont Willhelm Standford était capable lorsqu'il était suffisamment en colère.
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Donovan Poliakov
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Donovan Poliakov


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MessageSujet: Re: How I meet you..again (PV Donovan Poliakov)   How I meet you..again (PV Donovan Poliakov) EmptyVen 28 Sep - 21:40


Le tapis vert, la banque en émois et un bon jeu… La tension, le mensonge, la méfiance et l’observation étaient de mises, tout l’art de ce jeu était là. Il fallait à la fois être subtil et vile pour gagner au poker et on peut dire que le Russe était doué pour endosser ce genre de rôle. Face à lui quatre autres joueurs ; une jeune femme aux traits faciaux luxurieux, aux lèvres vernis de rouge tout comme ses ongles longs et acérés. Une chevelure blonde, longue et plus que féminine entourait son visage fin et pâle mais tout de même rehaussé de beaux yeux lagon, vêtue d’une robe de soirée en satin noir et tout autant habillé de bijoux aux pierres semi-précieuses elle lorgnait sur Donovan. Ce dernier savait parfaitement à quoi s’attendre avec ce genre d’individu, des veuves noires, des créatures appâtées par l’appât du gain, la richesse et la luxure, les excès dans toutes leurs splendeurs, heureusement pour lui il n’était pas de ce bord-là, ça lui évitait tout de même quelques déconvenues.

Basculant son regard sur la droite, il scruta un peu plus attentivement son second partenaire de jeux, un garçon plus jeune que lui, vêtu d’un costard sobre et inadapté à ses formes –sûrement un costume d’occasion-il semblait nerveux et impatient : tout comme un homme adultère il semblait vouloir cacher bien des choses à sa femme en rentrant chez lui dès qu’il aurait subvenu à son besoin chronique de sexe…ou dans le cas présent de l’argent. En tout cas il semblait intéressé par les deux étant donné la manière dont il fixait la jeune femme à ses côtés tout du moins il ne cessait de plonger négligemment son regard dans son décolleté.

Encore un peu plus à droite, il croisa le regard d’un homme d’âge mur, aux cheveux grisonnant et à la barbe finement taillée mais bien fournie. Surement plus âgé que lui son visage était marqué de rides d’expressions et ses yeux malicieux semblaient avoir vu bien des choses au court de leur vie… Il incarnait l’homme le plus expérimenté et le plus sage à la table ce qui en faisant un adversaire tout à fait digne du maffieux qui était plus que satisfait.

Enfin il en vint au dernier occupant, cheveux bruns et yeux verts, il le considérait comme le plus hautain, imbu de lui-même il portait sur son nez des lunettes de soleil qui englobaient une majeur partie de ses yeux, il empêchait ainsi les autres participants de déceler la moindre faiblesse ou le moindre écart qui pourrait foudroyer la lueur de ses yeux.

Quoiqu’il en soit la partie battait son train, chaque joueur se concentrait sur son but, ce dernier n’était pas très compliqué à vrai dire puisqu’il s’agissait de gagner, ce qui était bien plus ardue, c’était la façon d’y parvenir… Donovan était de nature très mauvais joueur, il ne supportait pas la défaite, un signe de faiblesse c’est tout. Les cartes et les jetons défilaient tandis que l’adrénaline grimpait…
Soudainement, le croupier qui tenait entre ses doigts délicats le paquet de cartes sujet de toutes les attentions se stoppa, levant les yeux en direction d’un autre homme qui s’approchait de la table avec un air plus que menaçant qui déformait les traits de son visage, ce qui attira bien sur le reste de la tablée qui détournèrent le regard dans la même direction. Le russe se tourna lui aussi, à temps pour éviter un coup inattendu… il lâcha ses cartes qui tombèrent sur le coin de la table révélant un brelan de rois, il avait donc gagné, certes une victoire modeste mais il avait tout même remporté la mise. Les autres participants lâchèrent de longs soupirs et balancèrent leurs cartes sur la table en grognant, quittant finalement la table pour le laisser seul.

Donovan croisa le regard de l’homme qui semblait tant lui en vouloir, tout son corps en fut électrisé, il attrapa son bras brusquement et le tira à lui le regardant de plus près comme pour en être sûr. Il voulait impérativement ne laisser aucun doute survenir… Ses longs cheveux gris aussi scintillants que la Lune balancée au gré du vent, ses yeux d’un rouge tendre et ses pupilles perçantes, son visage aux courbes et aux traits harmonieux, il n’y avait plus aucun doute… C’était lui.

~*~

Son cœur se serra comme au premier jour… Saint-James, la prison. Entre le métal et le béton froid et ses sourires chaleureux, ses caresses nonchalantes, sa douceur intime… Ses regards embrasés quand il l’enlaçait, son touché brutale et ses griffures quand il s’engouffrait dans le plus profond de son être, quand il ravageait son corps et son âme d’une traite assoiffée et gourmande, insatiable. Les gémissements amplifiaient d’intensité entre les murs étroits du pénitencier, là où la liberté leur avait été arraché, il restait encore l’amour, la passion et le désir pour ne pas sombrer dans la folie… Dans cet univers violent et intraitable, il restait la tendresse d’un contact, d’une caresse… d’un soupire le temps d’une extase, d’une montée au paradis des Célestes. La courbe de son dos se creusait au fur et à mesure que ses reins allaient et venaient, butant dans son antre étroit, lui arrachant cris et suppliques, lui offrant en retour un plaisir luxurieux, il s’accrochait à lui comme il le faisait sans cesse avec sa vie, son corps perlait de sueur, une fine pellicule qui couvrait sa peau rougie par des baisers et des morsures profondes. Enfin la délivrance libératrice arrivait, une dernière tension, un souffle éraillé, un soupire, ses yeux se fermaient… et à cet instant le temps lui-même s’arrêtait, pendant cette fraction de seconde, il était ailleurs, dans un monde secret caché au reste de l’humanité...

Sur le matelas défoncé, entre les draps immaculés un ange dormait au creux de ses bras, encore essoufflé… encore fébrile et tremblant. Il le serrait contre son torse puissant et impressionnant de cicatrices, gardant jalousement sur terre cet être divin qui comblait ses nuits…

~*~

Cette fois encore, il l’avait juste devant ses yeux, devant lui… en chair et en os. Il se permit d’ailleurs de serrer son étreinte autour de son bras, au fur et à mesure qu’il se souvenait son cœur se mettait à battre de manière saccadée et son souffle lui-même devenait totalement irrégulier. Il leva doucement sa main, glissant l’extrémité de ses phalanges sur son visage… à peine l’avait-il effleuré que tout son corps s’électrisait comme éveillé après une longue et douloureuse torpeur…Incapable de dire un mot… Devant le fruit de sa faiblesse, Willhelm.


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Willhelm Standford
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MessageSujet: Re: How I meet you..again (PV Donovan Poliakov)   How I meet you..again (PV Donovan Poliakov) EmptyDim 30 Sep - 13:59

Il avait pris son élan et propulsé son poing fermé et vengeur contre la mâchoire musclé de son vis à vis. Il aurait pu réussir si son alter ego n'avait pas eu de si bons réflexes et n'avait pas attrapé son bras. Il lui renvoya un regard glacé comme si il voulait le voir se liquéfier sur place par la seule force de ses yeux. Donovan le regardait comme si il voyait pour la première fois un fantôme. Si la situation n'avait pas été aussi absurde, il aurait éclaté d'un rire railleur et lui aurait lancé une réplique cinglante de son cru. Mais il était las de ses moqueries perpétuelles.

Inexplicablement il aurait voulu lui crier dessus, faire ressortir une émotion vivace de sa poitrine mais, il ne pouvait pas. Parce que Willhelm Standford, c'était bien connu ne ressentait rien. Enfin c'était ce dont il voulait se convaincre. En face de lui, Donovan le regardait toujours. Il avait d'abord écarquillé les yeux sous la surprise puis lui avait saisi plus fermement le bras comme étreint par une émotion plus vive encore. Ses yeux bruns le scrutait, le déshabillait. Il aurait probablement renversé le corps du trader sur la table de jeux si il n'y avait pas une dizaine de paires de yeux les scrutant à l'instant.

Prenant soudain conscience qu'ils se donnaient tout les deux en spectacle, Willhelm se dégagea de la poigne forte de Donovan et reprit son masque, figé dans une seule émotion, l'indifférence. Il murmura

-Veuillez m'excuser Monsieur je vous ais pris pour quelqu'un d'autre.

Parfait. Faire semblant de ne pas reconnaître le russe lui permettrait de mieux contrôler ses émotions. Oui lorsque Willhelm ne comprenait plus ses réactions, il préférait courageusement fuir. Et puis il sentait qu'une discussion avec son ancien amant risquait de tourner à son désavantage. Depuis plusieurs années il essayait de se guérir, de devenir encore plus impitoyable, ce n'était pas pour retomber dans le même état indéfinissable dans lequel il était il y a quelques années...

Début Flash Back
Le soleil tapait fort sur la prison Saint James, réchauffant le métal jusqu'à le faire devenir brûlant, rendant moite les peaux, les faisant suer abondamment. Dans la laverie, Willhelm pestait contre cette chaleur qui le rendait moite et odorant. Il sentait cette sueur dégouliner le long de son dos, ses vêtements mouillés par celle ci. Par ailleurs l'affecter à cette tâche état proprement humiliante. Il charriait énormément d'affaires sales et la chaleur que dégageait les machines à laver rendait l'atmosphère proprement irrespirable.

Il passa une main sur sa nuque dégageant ses cheveux pour en faire une haute queue de cheval. Il souffla un peu et prit donc le dernier panier de linge propre pour aller l'entreposer dans la petite salle. Cette dernière était au fond d'un couloir et présentait l'avantage d'être très isolé. Il était le dernier à finir puisqu'il mettait longtemps à accomplir ce genre de tâches, dégoûté par la pestilence que dégageait ces bouts de tissus. Il marchait donc vers la petite salle. Quand il rentra, il sentit soudain deux bras puissants le retenir. Il esquissa un petit sourire et tourna la tête vers l'ombre puissante

-Vous vous êtes perdus Monsieur ? Dit il un peu moqueur mais pas méchamment.

Mais il n'eut pas le loisir de poursuivre plus en avant la taquinerie. Une paire de lèvres vint assaillir sa bouche. Tant pis pour la sueur s'était dit Willhelm. Son regard s'était posé sur la silhouette impressionnante de son amant. Les vêtements avaient glissé parmi les autres chiffons. Ils avaient peu de temps, c'était dangereux..Il n'avait jamais éprouvé autant de plaisir, grisé par les caresses tour à tour sensuelles et brutales de son amant et par ce sentiment d'interdit.
C'était sur si ils se faisaient prendre c'était partis pour deux semaines en isolement.
Fin Flash Back

Willhelm évita de rougir devant ce souvenir des plus..délicieux. Non embarrassant se reprit il et il tourna les talons, les jambes un peu faible. Ses pas semblaient mécaniques, son dos était droit. Il voulait se retourner et vider son sac là maintenant. Mais qu'est ce qu'il fallait dire ? Il ne pouvait pas se permettre de montrer que son absence l'avait affecté, voir même bouleversé. Il avait pourtant les meilleures résolutions en partant, ne plus jamais penser à lui et poursuivre son but : le pouvoir et la richesse.

Un but rationnel, sans passion. Un but où la vie des autres comptait très peu. Et il était là, au milieu de son chemin, son sourire inimitable, ses épaules larges, ses bras forts. Il n'avait pas le droit de remettre en cause des années de labeur pour arriver à être la manipulateur hors pair qu'il était. Il regarda d'un air absent le long escalier. Pourrait il monter deux étages sans flancher ? Il ferma un moment les yeux et soudain vit juste à côté un ascenseur. Parfait. Il ne voulait toujours pas se retourner, peut être que Donovan ne l'avait pas vraiment reconnu et donc avait accepté l'excuse qu'il lui avait fourni.

Il se dirigea vers l'ascenseur et appuya sur le bouton pour appeler ce dernier. Il souffla un peu, cherchant en lui le calme et l'indifférence nécessaire, pour paraître assuré, pour se mentir à lui même sur la violence du choc émotionnel qu'il avait ressentis plus tôt. Soudain un poids non négligeable se plaça contre la porte d'ascenseur, il le savait c'était lui. Il jeta un discret coup d’œil sur sa droite. Un regard perçant, nullement amusé par la situation, les bras croisés. Dieu il espérait ne pas avoir énervé Donovan Poliakov sinon il était certain que ce serait la dernière chose qu'il ferait.

Il donna donc le change, haussant un sourcil aristocratique, il fit comme si de rien n'était et devant l'insistance de son regard préféra changer de tactique et dit poli


-J'ai conscience que la portée de mon geste peut vous avoir offensé Monsieur mais je vous assure qu'elle ne vous était pas destiné.


Parfait jouer la carte de l'ignorance et surtout lui faire comprendre que tout cela n'était qu'un regrettable incident. Son poing se serra dans la poche de son veston. Sa tête allait exploser sous la violence des émotions : peur, incompréhension, désir et ce sentiment qu'il ne pourrait jamais qualifier..celui là il le détestait.
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Donovan Poliakov
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Donovan Poliakov


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MessageSujet: Re: How I meet you..again (PV Donovan Poliakov)   How I meet you..again (PV Donovan Poliakov) EmptyLun 1 Oct - 22:16


Un coup de poing… Comme toujours Willhelm agissait avec excès quand il ne maîtrisait pas la situation et son dénouement, il avait pu le constater à plusieurs reprises. A chaque fois qu’il se sentait en danger ou bien menacé il se comportait comme un animal sauvage prêt à montrer les crocs ou les griffes pour s’en sortir quitte à défier le prédateur. L’ex homme d’affaires ne montrait soit disant jamais ses émotions et ses sentiments mais Donovan savait qu’entre eux deux les choses étaient très différentes. Malgré tous ses efforts, le maffieux comprenait certaines de ses réactions comme lorsqu’ il gémissait quand il glissait ses lèvres dans son cou pour y mordre sa peau mais aussi sa tendance à froncer le nez quand il était concentré sur un quelconque travail. Il s’était habitué à le voir dans une multitude de situations plus cocasses ou inattendus les unes que les autres entre les quatre murs de la prison, il laissait entrevoir un brin de sa véritable personnalité devant lui, lui et lui seul…

Aujourd’hui encore l’ex prisonnier avait défailli face à lui, il avait abaissé son masque vertueux de rigidité pour montrer son regard perdu entre colère et désir, et comme toujours cette expression avait l’effet d’une bombe chez le russe. A peine s’étaient-ils effleurés que Willhelm le fuyait déjà, après avoir jeté un coup d’œil à l’escalier il opta plutôt pour l’ascenseur. Donovan abandonna la table de jeu et se faufila dans la foule, entre les roulettes, les cris et les effusions de joie ou de défaites il tentait de garder à l’œil son précédent interlocuteur qui lui semblait accélérer sa course au fur et à mesure. Il se sentait insulté et blessé, pourquoi n’avait-il pas cherché à lui parler et pourquoi l’évitait-il ainsi ? Il ne s’était pas trompé de personne, c’était bien lui qu’il voulait frapper et personne d’autre…C’était surtout lui qu’il n’aurait jamais voulu revoir ?

En quête de réponses, le grand brun tenta de garder sa proie à bonne distance, il se fit légèrement bousculer ici et là et même si un simple regard suffisait à avoir des excuses et qu’on lui laisse le passage, il fut tout de même ralenti par l’agitation environnante, chacun était dans son monde sans se douter que tout près d’eux une scène insolite se jouait entre deux acteurs qui s’amusaient au jeu du chat et à de la souris. Enfin il parvint à le rejoindre près de l’ascenseur, il devait l’empêcher de partir, de monter dans cet engin, tout du moins sans lui…C’était maintenant ou jamais. Le parrain se plaça donc devant l’ascenseur tandis que ce dernier n’était plus qu’à quelques étages de là, il fixait de son regard intense son vis-à-vis, les yeux légèrement plissés, ses prunelles assombries ; après tout il lui avait fait traverser tout le casino au pas de course et ceci malgré son âge respectable et sa jambe douloureuse.

Cette fois encore, le trader ne se démonta pas, même face au regard plus qu’inquiétant que lui accordait le maffieux, sa réplique eut un effet cinglant et provocateur, surement bien plus que ce qu’il aurait voulu. D’avantages outré et agacé, Donovan attrapa le bras de son interlocuteur sans douceur et sans ménagement, les portes en métal gris de l’ascenseur s’ouvrir sur un immense miroir entouré d’un cadre en bois noble aux moulures grossières … Là… Tous les deux…réunis après tant d’années…Le russe scruta le portrait reflété de son voisin, il le détailla avec plus d’attention. Ses cheveux avaient poussés, ils descendaient un peu plus bas sur sa chute de reins et sur ses fesses, les traits de son visage s’étaient endurcis, de très légères cernes s’étaient dessinés sous ses yeux à la luminosité ternie marque de nuits sans sommeil gagnées par l’inquiétude et le doute et surement plus tard occupées par le travail…

L’un était un Shakespeare l’autre un Beckett.
L’un était un tricheur l’autre un mauvais perdant.
Si différent et tellement complémentaire.

Les deux hommes s’étaient trouvés au détour d’une journée et après cela, ils ne s’étaient plus jamais quitter. Donovan avait promis la sécurité et Willhelm quelques services en échange. Pourtant leur relation devint bien plus complexe que cela, ils s’étaient enlacés dans des étreintes passionnées, ils avaient beaucoup échangés bien plus que ce qu’ils auraient dû, bravant tous les interdits. Pourtant la rupture avait été tout aussi brutale que leur rencontre et maintenant que Donovan avait la chance de retrouver l’homme qui avait fait chavirer le bateau de sa vie pour la seconde fois il n’allait pas le laisser filer.

Sans plus de réflexions, il se faufila dans l’ascenseur avant que les portes ne se referment, la main toujours fermement agrippé à lui, il entraina le jeune homme à l’intérieur et appuya au hasard sur les boutons des étages situés tout près de la porte. Le russe serra ses doigts sur sa peau, il était tendu et nerveux, son cœur transperçait sa poitrine à chaque seconde, il était un peu anxieux aussi et énervé en même temps, un mélange de sensations et de sentiments qui n’avaient pas lieu d’être se bousculaient dans sa tête, il n’y avait que Willhelm pour le mettre dans un état pareil et même des années plus tard il lui faisait exactement le même effet.

Une fois seuls tous les deux, Donovan s’approcha de son vis-à-vis, il poussa le garçon sans ménagements contre la paroi froide, il s’approcha un peu plus de lui et attrapa ses deux poignets, les serrant entre ses doigts puissants, il le fixait intensément dans les yeux comme s’il voulait le briser d’une simple étreinte visuelle. A quelques centimètres de son visage, le maffieux ne put s’empêcher de le regarder, de l’épier, d’enregistrer chacun de ses traits dans sa mémoire, les gravant pour ne jamais plus les oublier. Il posa ses doigts sur sa peau douce et si tendre, il caressa du bout de ses phalanges ses joues, son front, glissant sur ses paupières, sur son nez et bien vite vers ses lèvres avec un de ses légers sourires en coin atypiques.

S’approchant d’avantages, il glissa ses lèvres dans son cou tendrement, il sentit un doux magnétisme prendre possession de son corps, longeant sa colonne vertébrale pour se nicher aux creux de son ventre, d’un geste tendre il attrapa son visage entre ses mains, les entremêlant ensuite à ses longs cheveux, il se pencha d’avantages et déposa enfin un baiser sur ses lèvres, au départ posé et plutôt apaisé et bientôt sensuel et passionné, il plaqua voracement le trader contre l’ascenseur, glissant une jambe entre ses cuisses, la pressant contre ses parties intimes. Il mordilla ses lèvres tirant légèrement dessus de ses dents carnassières et gourmandes… Puis ses mains baladeuses s’attaquèrent aux creux de ses reins le griffant légèrement à travers sa chemise en soie, la passion revenait au grand galop en compagnie d’un désir cuisant…

En cet instant il aurait aimé que cet ascenseur ne s’arrête jamais, que jamais ses portes ne s’ouvrent sur le monde réel, qu’il les emmène sur une terre inconnue, un endroit rien qu’à eux et pour eux. Donovan ne supporterait pas la barrière des vêtements plus longtemps, c’est donc sans aucune hésitation qu’il commença à déshabiller Willhelm, arrachant tous les vêtements qui passait à sa portée, tout ce qu’il voulait c’était sentir leurs deux corps brulants l’un contre l’autre entre les quatre murs de l’engin qui les menait tous droits au paradis… pourtant pas plus grand que leur cellule de Saint James.

« J’ai retrouvé le plus infâme des négociateurs de Saint James… »
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Willhelm Standford
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MessageSujet: Re: How I meet you..again (PV Donovan Poliakov)   How I meet you..again (PV Donovan Poliakov) EmptyMer 3 Oct - 20:10

Lorsque les portes de l’ascenseur s'ouvrirent, Willhelm ne s'attendait pas à ce dénouement des plus surprenant. Il croyait ou du moins il voulait croire que Donovan, après l'avoir fixer durement, s'en irait en pensant qu'il n'était l'homme qu'il recherchait. Ou alors espérait il tout simplement que le mafieux russe ne complique pas les choses. Maintenant songea il en se retrouvant face au visage de son ancien amant, la situation paraissait encore plus compliqué. Son visage barré d'une cicatrice, ses lèvres toujours aussi sensuelles, son regard d'acier qui semblait tour à tour tendre, dur et moqueur.

Willhelm évita de se mordiller la lèvre, signe incontestable de nervosité et le fixa lui aussi. Certes il n'avait pas pu convaincre Donovan qu'il était un autre mais au fond de lui voulait il vraiment l'ignorance du russe ? Définitivement la réponse était non. Dans cet ascenseur où un silence oppressant et tendu s'installait, Willhelm refusa de baisser les yeux ou de paraître intimidé. Cette espèce de fierté brûlait dans ses yeux rouges comme au premier jour.

Soudain des lèvres exigeantes vinrent se plaquer contre celles du conseiller financier, le bouleversant complètement. Comme mu par un réflexe ancien, il entrouvrit sa bouche et enroula paresseusement ses bras autour de la nuque de Donovan. Deuxième réaction, il ouvrit grand les yeux face à ce geste des plus équivoques. Il était certain qu'un illustre inconnu n'aurait pas le droit à ce genre de baiser, il était donc grillé d'avance.

Willhelm décida donc de jouer le tout pour le tout et poursuivit le baiser en y mettant tout sa hargne. Il voulait lui montrer à la fois cette amertume si longtemps contenue en lui, cette rage de vivre malgré son départ, sa solitude.

Lorsque les mains du russe se firent plus pressantes, dévoilant les peaux, caressant l'épiderme, électrisant ses sens, il reprit progressivement conscience de ce qui l'entourait : ils étaient dans un ascenseur, certes en marché et fermé, mais qui pouvait s'ouvrir à tout moment. Au même moment, Donovan lui souffla une phrase qui l'électrisa..il jeta un regard indéfinissable au grand criminel et appuya le bouton rouge arrêtant l'ascenseur.

Parfait, ils allaient être tranquille pour un petit moment avant que l'on ne détecte la panne. Puis se retournant, il cacha avec sa veste la caméra de sécurité installée dans l'ascenseur. Malgré le fait que son ancien amant, toujours aussi torride et sensuel mais cela il ne l'avouerait jamais, venait de refaire surface en le bouleversant encore plus, Willhelm Standford ne perdait jamais le nord. Puis il prit une grande respiration et se retourna enfin, faisant face au grand mafieux russe.

Ses cheveux un peu emmêlés par les caresses sensuelles de son ancien amant, ses lèvres rouges, sa chemise à moitié ouverte découvrant son torse fin, sa cravate à terre et un suçon visible dans son cou : oui Willhelm avait la vague impression de servir de plat de résistance à un félin affamé.

Il s'approcha de Donovan et le plaqua contre le mur de l'ascenseur. Ce dernier tangua un peu dans le vide mais les deux protagonistes n'en avaient cure. Les yeux adamantins affrontèrent dans un combat silencieux les yeux onyx, son corps se pencha et vint se plaquer contre le torse de Donovan. Il réprima le frisson inconscient que lui procurait ce geste et parla, la voix emplis de rage mais aussi d'un peu d'amertume :

-Okay bas les masques, bravo je te félicites tu as directement su qui j'étais, je n'ai même pas eu besoin de décliner mon identité pour que tu te rappelles de ce merveilleux endroit où je te signales tu m'as laissé tomber-son regard sembla briller sous l'intensité d'une émotion qu'il ne contrôlait pas bien mais il se reprit bien vite-je vois à quel point je t'ai manqué au vu de ce que tu faisais lorsque je t'ai interpellé-sa rage perdit en intensité et finalement il se recula un peu, regardant le visage dur de Donovan-Mais voilà j'ai une brillante question à te poser et je suis sur que tu sauras mieux que moi y répondre : pourquoi ? Pourquoi avoir quitté Saint James sans rien me dire..même pas un au revoir, même pas une minuscule lettre signifiant que je n'étais plus utile.

Sa voix s'était légèrement brisé sur la fin, la boule dans sa gorge avait grossi obstruant momentanément ses cordes vocales. Son regard vrilla celui de Donovan. Des années à se poser cette question, somme toute simple, pourquoi était il partis comme cela ?

Oh bien sûr dés qu'il était sortis, il avait regardé le descriptif des prisonniers de chaque prison. Il l'avait vu dans une des prisons fédérales. Il avait passé la nuit à se demander si il voulait y aller ou non. Le matin même, il partait en direction de cette prison. Il y avait un café en face. Il avait commandé tellement de tasse café et fumer tellement de cigarettes qu'il aurait pu mourir par overdose. Il avait attendu là toute la journée fixant les murs gris entourant la prison. Il avait cru le distinguer au fond de la coure. Il n'y était pas allé.

Vers 18 heures le commerçant avait voulu savoir quelle était la « p'tite dame » qui lui avait posé un lapin. Il n'avait rien répondu, avait payé, était sortis de cette ville sans l'avoir vu. Lorsqu'il posa ses yeux sur la grande silhouette, c'était à cette événement précis qu'il pensait. Il n'y était pas allé parce qu'il s'était dit « pourquoi j'irais lui rendre visite alors qu'il ne m'a donné aucun signe de vie ? ».

Il recula encore un peu, il voulait entendre de la bouche de son ancien amant qu'il n'avait plus d'utilité. Il voulait se l'entendre dire maintenant pour qu'il cesse de se poser cette question. Il recula encore un peu, échappant à l'étreinte chaude de celui qu'il avait considéré comme utile à sa vie. Dés lors il s'interrogeait sur ces effusions si spontanées d'une tendresse mal maîtrisée. Pourquoi l'avoir embrassé avec autant de violence ? Simple besoin de la chaire ou bien..non ridicule, ils ne fallait pas rêver à ce genre de possibilités.

D'un côté parce qu'il n'était pas enclin à entendre, du moins il le croyait, ce genre de choses et d'autre part parce qu'il était partis. Voilà on en revenait toujours au même point songea Willhelm en se défaisant complètement de l'étreinte du russe pour se reculer et lui ordonner d'un regard de répondre à son injonction précédente.

Après quoi il pourrait remettre l'ascenseur en marche et refaire sa vie. Du moins c'est ce qu'il espérait pouvoir faire puisque pourquoi Donovan aurait besoin de lui ? Ici c'était lui le dominant, Willhelm n'avait plus rien à lui proposer.
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MessageSujet: Re: How I meet you..again (PV Donovan Poliakov)   How I meet you..again (PV Donovan Poliakov) EmptyLun 8 Oct - 23:27


Un bon dans le temps, des années en arrière, la douceur des lèvres de Willhelm était toujours aussi omniprésente au contact des siennes, telles deux plumes rosés elles venaient caresser son épiderme sensible, le frôler comme s’il s’agissait d’une simple brise, un geste éphémère, insaisissable. Pourtant le russe le tenait, là. Fermement entre ses bras, son corps plaqué contre le sien. L’un comme l’autre échangea ce baiser avec une fougue certaine, écrasante voir violente Néanmoins, malgré le fait que le trader ait répondu à cette avance physique ; à ses caresses intimes et à ses lèvres ravageuses le russe sentait que quelque chose n’allait pas.

Beaucoup de choses avaient changées depuis leur dernier tête à tête, déjà le contexte, il passait de la prison de moyenne sécurité de Saint James à un somptueux Casino UP où luxe résonnait avec quotidien. Les deux protagonistes eux-mêmes avaient évolués ; Donovan avait vieilli tandis que Wilhelm lui avait muri mais c’était le fossé qu’avait créée l’absence qui avait fait le plus de dégâts dans leurs relations à l’origine déjà bancale voir douteuse. Un baiser, un geste si simple qui avait pourtant beaucoup de significations, beaucoup d’émotions passaient entre leurs deux bouches ; la passion, l’envie dévorante mais aussi un parfum d’amertume, un soupçon de rancœur qui se décuplait au fur et à mesure que les secondes défilaient. Donovan pouvait le sentir âpre sur ses lèvres, il semblait que la joie qu’il éprouvait n’était pas réciproque ou tout du moins que des sentiments bien plus forts encombraient l’esprit de son vis-à-vis.

Ce dernier finit par se détacher de son bel amant retrouvé pour arrêter l’ascenseur dans sa course grâce au petit bouton rouge prévu à cet effet et cacher à la hâte la caméra de surveillance grâce à sa veste sombre. L’instant d’après il revint à lui, les cheveux emmêlés, indomptable, le feu de la fierté dans le regard mêlé au désir de retrouver l’alcôve des bras chauds et puissants qui l’avaient accueillis quelques secondes auparavant. Poussant Donovan contre la paroi de l’engin, le jeune employé du casino l’affronta du regard, son regard rouge flamboyant heurta la froideur de celui noir et profond du russe. Pourtant il était troublé, au fond de lui il sentait que différentes sensations que différents désirs bataillaient en Wilhelm et que celui-ci ne savait par où commencer, quoi dire ou quoi faire à ce moment précis.

Quelques mots prononcés par son interlocuteur, un discours sans fioritures, sans excès, une sincérité déconcertante. Une grosse claque. Son cœur se serra au fur et à mesure que son interlocuteur dévoilait la face douloureuse et meurtrie de son cœur, lui délivrant ses doutes, sa tristesse et ses questions depuis son départ… Depuis qu’il l’avait laissé, abandonné à son triste sort, le rendant encore brulant dans son lit à la froideur implacable de la prison. Pendant ce cours moment de révélation où les artifices n’avaient pu lieu d’être le visage du maffieux s’adoucit, son expression succomba à la détresse de son amant perdu et aujourd’hui qu’à moitié retrouvé.

Le pire dans tout cela, c’est qu’il avait entièrement raison, Donovan le réalisait que trop bien, en échanges de bons compromis les deux hommes s’étaient liés par un lien physique et l’autre bien plus spirituel. Pendant plusieurs mois ils avaient partagés leur lit entre deux rondes des gardiens, leurs repas sur les bancs crasseux de la cantine carcérale, ils s’étaient retrouvés à la bibliothèque entre deux débats passionnés sur les auteurs contemporains et classiques mais du jour au lendemain le parrain était parti, laissant derrière lui le seul homme sur qui il avait daigné poser ses yeux. Il ne s’était pas rendu compte de l’importance qu’avait eu son départ, connaissant l’autre prisonnier, il savait qu’il se serrait adapté, qu’il aurait trouvé d’autres personnes à arnaquer et d’autres à servir pour se préserver… Néanmoins il pensait surtout que son absence ne l’affecterait pas puisqu’en effet Wilhelm ne lui avait jamais fourni une preuve du contraire. Ils passaient plus de temps à s’envoyer des pics, à se disputer subtilement plutôt qu’à roucouler et s’embrasser comme un couple fraichement marié. De plus ils se devaient de garder leur relation secrète aussi bien vis-à-vis des autres détenus que du personnel pénitencier, alors la discrétion même dans la séparation était de mise.

Quoiqu’il en soit le maffieux comprenait qu’il avait mal agi, en laissant Wilhelm dans le doute et l’incertitude il avait surement engendré beaucoup de problèmes au jeune homme. Il en était sincèrement désolé néanmoins sa vie au sortir de la prison n’avait pas non plus été de tout repos, il avait été déjà très difficile de convaincre le directeur de la prison de l’aider à rouvrir son dossier, il avait dû le soudoyer et le payer doublement pour ce service. Après quoi, il avait cherché un avocat assez véreux et fou pour vouloir le défendre et finalement en rentrant dans son pays d’origine il avait dû faire face à un déferlement de problèmes diverses auxquels il ne s’était pas attendu, suite à cela, il était finalement parti pour préparer un retour un peu plus triomphale et récupérer sa place au sommet de l’échelle du monde de la nuit et du crime. Préoccupé par ses problèmes personnels et son besoin croissant de faire valoir ses droits et ses envies capricieuses il en avait oublié l’essentiel… Il s’était couvert les yeux d’un voile opaque, ne voulant pas revivre une seconde fois la perte d’un être cher il s’était cantonné à son pouvoir, à son statut et pourtant cette fois encore il avait laissé filé entre ses doigts puissants mais inutiles ce qui comptait réellement. De nouveau c’était de sa faute.

Recevant cette rafale de culpabilité dévastatrice en plein visage, le russe perdit un peu ses moyens, fait extrêmement rare, il prit appui sur la paroi de l’ascenseur comme pour se soutenir, trouver une stabilité qu’il lui permettrait d’arborer son visage sans failles aux frontières infranchissables, pour retrouver contenance et répondre à ses interrogations…Lui fournir des réponses que lui-même n’avait pas. De nouveau seul face à ses fautes, au tribunal de sa conscience où le seul juge était son passé, peu glorieux et surtout douloureux. Il replongea dans les méandres de ses souvenirs, là où tout avait basculé, là où il avait tout perdu…

« Je ne ferais pas deux fois la même erreur, commença t’il plus pour lui-même que pour son interlocuteur, je suis …. Sincèrement désolé Wilhelm, les choses ne se sont pas passées comme je l’avais prévues, j’ai dû faire face à de nombreuses situations contraignantes… j’ai mal agis, j’aurais dû t’annoncer mon départ, te tenir au courant des démarches que j’avais engagé mais rien n’était sûr et…. »

Il s’arrêta un instant, réalisant que son amant avait quitté ses bras, sa chaleur, son souffle, comme si on lui arrachait de nouveau une partie de son cœur Donovan se rembrunie et croisa les bras sur son poitrail comme pour les occuper.

« ... j’ai cherché à te retrouver au début mais tu avais pris soins d’effacer les traces, il sourit un peu se remémorant les petites magouilles typiques de l’ex trader, je ne peux que m’excuser… t’avouer que ses années ont été difficiles, que je pensais chaque nuit à toi quand je me glissais dans mes draps… »

Sans plus de cérémonies, Donovan se rapprocha de celui qui lui faisait face, il glissa ses doigts expérimentés sur son visage, retraçant chaque trait qu’ils soient récents ou bien anciens.

« La douceur de mes draps n’a jamais pu égaler celle de ta peau…. Tes lèvres, murmura t’il en portant ses doigts sur ces dernières, je n’ai jamais pu les oublié elles aussi… Tes yeux… ton regard si tendre le matin et occupé par la fureur et la fierté dès que tu avais quitté mes bras… Ton sourire en coin quand on se tournait autour avant de faire l’amour… Et tes cheveux… , il en attrapa quelques mèches et les hissa avec délicatesse jusqu’à ses lèvres, je pouvais encore sentir leur odeur sur ton oreiller… »

S’approchant d’avantages, Donovan se laissa porter par son élan, dégageant sensualité romanesque et une dangereuse luxure.

« Ton corps… Tes formes et tes courbes, il passa ses doigts pressés du creux de son dos jusqu’à ses cuisses en arpentant ses hanches de caresses osées, je peux encore les dessiner quand je ferme les yeux je peux encore te voir nu… ta peau pâle réagir si délicieusement contre la mienne…. »

A travers ses quelques mots, ses paroles douces, Donovan exprimait ce qu’il ressentait physiquement, un écho à ce qu’il en était à l’intérieur mais il était surement trop tôt pour en parler… Avant toute chose le maffieux voulait récupérer ce qu’il avait perdu, ce qu’il avait lui-même laissé derrière lui. Un trésor qu’il devait redécouvrir pour mieux le savourer… Il était prêt à tout pour cela, il voulait reconquérir cet être qui se trouvait entre ses bras, si fragile et vulnérable en cet instant mais qu’il savait redoutable en d’autres circonstances…

Pourtant dans cet ascenseur, hors du temps et du reste….Donovan sentait que la sincérité était la meilleure tactique à adopter. Dans un dernier murmure presque inaudible, étouffé dans cette étreinte charnelle il avoua faiblement :

« Je ne t’ai jamais oublié… je ne le pourrais jamais… tu m’es précieux Wilhelm… Tu es un Halmet qui en plus d’avoir brisé le cœur d’Ophelia m’a volé le mien… »
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Willhelm Standford
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MessageSujet: Re: How I meet you..again (PV Donovan Poliakov)   How I meet you..again (PV Donovan Poliakov) EmptySam 13 Oct - 5:17

William sentait son cœur battre, comme les tambours avant l'assaut final, son souffle se faisait irrégulier, prêt à s'arrêter devant l'évidence. Il croisa le regard de Donovan quelque secondes, non il ne voulait pas voir l'évidence en face, il ne supporterait pas qu'on lui dise qu'il n'avait jamais été qu'un objet précieux certes divertissant cela était sur mais maintenant inutile.

Il ferma brusquement son poing, ses traits tirés. Son regard était irrémédiablement tourné vers le petit bouton rouge de l'ascenseur. Dans quelques minutes il saurait. Il sentit plus qu'il ne vit Donovan bouger un peu, il pouvait déjà flairer son malaise, cette étrange tension, comme si pour une fois Willhelm n'avait pas fait ce qu'on attendait de lui à chaque fois c'est à dire tromper et illusionner. Il aurait voulu rire, jouer l'homme élégant, distingué, désinvolte mais franchement il n'en avait pas le cœur.

Tout simplement parce qu'en cet instant précis, il n'avait plus qu'une envie celle de hurler et de lui dire une bonne fois pour toute que tout était finis, que le temps de ses caresses troublantes avaient cessé, qu'ils étaient dans le monde réel maintenant et non plus à l'intérieur de cette parenthèse carcérale, à l'abri du temps et de ces enjeux politiques, sociaux et financiers. Il serra encore un peu plus son poing, son visage se fermant, il baissa légèrement la tête, ses cheveux lumineux cascadant le long de son visage, venant cacher son visage à la vue du mafieux. Il le sentit enfin bouger, se diriger vers lui. Il allait reculer lorsque les premières paroles lui firent l'effet d'une balle tirée en plein cœur. Son esprit encore habitué par la souffrance de la séparation ne réalisait pas bien ce qu'il venait d'entendre. Il fronça légèrement les sourcils : aurait il loupé un épisode par hasard ? Qu'est ce qu'il se passait ?

Donovan aurait du le laisser là dans cet ascenseur, lui dire que de toute façon il n'avait été qu'une friandise agréable et non pas se justifier avec cet air de culpabilité évidente sur le visage. Cette petite moue ombrageant avec délice ses lèvres gourmandes et..stop Willhelm, il était temps de se ressaisir et d'agir comme un homme. Et que signifie être un homme siffla la petite voix à l'oreille du conseiller financier, le dangereux prédateur s'avançant vers lui. Tout en surveillant la progression de l'homme, chacune de ses paroles raisonnaient à ses oreilles comme un énième supplice.

Willhelm tenta de faire bonne figure et lui renvoya un regard chargé de reproches, non pas de paroles enjôleuses encore un fois. La petite voie reprit de plus belle, lorsque le fauve s'approcha en susurrant des douceurs infinies, « et là tu veux toujours lui montrer à quel point tu lui en veux, avoues le dans deux secondes tu lui retombes dans les bras ». Willhelm tenta de se détourner piqué dans sa fierté par cette voix lancinante et doucereuse, non il n'était pas une vulgaire catin qui écartait les cuisses sous prétexte qu'un ancien amant diablement sexy et imaginatif, au regard de braise et au sourire craquant ne revienne, s’immiscent dans ses draps, dans sa chaire avec tellement de virtuosité..non il était bien plus fort que cela.

Et ses paroles toujours plus forte en intensité, ses mains qui se faisaient plus insistantes et toujours plus fermes, modelant ses courbes comme son esprit avec une aisance..quasi diabolique. Cette voix simultanément qui ne cessait de s'amplifier répétant « il est entrain de te dire que tu es le seul homme à avoir compter durant des années et toi tu restes pantelant entre ses bras, sans rien pouvoir dire ». Mais que pouvait il dire ? « oh je suis fort désolé de ne pas t'avoir attendu comme une princesse en haut de son donjon patientant jusqu'à l'arrivée de son prince charmant mais vois tu je ne suis ni une princesse et alors niveau prince charmant tu repasseras ».

Les mains se firent plus pressantes, les paroles encore plus sensuelles empruntes du seul désir de posséder, de marquer au fer rouge chaque initial du prénom de son prénom sur la peau blanche de l'ancien trader. Il se mordit violemment la lèvre devant cet assaut. Il avait l'impression d'être une citadelle déjà conquise idéologiquement à la cause de l'envahisseur mais qui protestait pour la forme. Comme une femme pantelante et pourtant culpabilisé par l'adultère qu'elle allait bientôt commettre avec son amant beau comme le diable. Car oui, si Donovan était loin d'être le prince charmant, nul doute qu'il aurait eu le premier rôle pour jouer Lucifer.

Beau démon de deux mètres, aux muscles saillants, à la peau brûlante et tannée, aux yeux onyx et au sourire charmeur et ravageur. Willhelm se permit de jurer intérieurement « salaud tu le sais hein qu'au final tu m'auras par la chaire et par.. » non ça même dans son esprit, il ne voulait pas se le dire. Ce serait comme abandonner sa dernière défense. Soudain, le coup s'amplifia, comme si Donovan après plusieurs balles tirés à bout portant, lui enfournait profondément une dague dans le corps, sensation douloureuse et chaude à la fois. Il avait l'impression qu'on le réveillait d'un long sommeil, du coma dans lequel il était plongé.

Ses yeux s'ouvrirent démesurément, il hoqueta faiblement contre les lèvres entrouvertes de Donovan. La voix explosa dans sa tête comme des milliers de sons discordants « alors soit tu es un idiot profond ce que je n'espère pas que tu sois soit tu l'embrasses fougueusement dans trois secondes et là nous pourrons dire que tu as fais preuve pour une fois de perspicacité ». Outre le fait que cette voix lui paraissait hautement antipathique, il fixait Donovan sans vraiment y croire.

Il lui avait donné le coup de grâce mais d'un autre côté lui tomber dans les bras comme ça, après toutes ses années c'était facile. Il lui sourit un peu avant de se pencher tout contre lui et de l'embrasser doucement, délicatement. Le baiser ne dura que quelque secondes avant que Willhelm ne se décale et appuie de nouveau sur le bouton rouge tout en disant un peu pantelant

« Ophélia est devenue folle à force d'attendre Hamlet »

Willhelm entendit les portes s'ouvrirent puis il rajouta avec ce petit sourire si particulier, son regard exprimant des sensations brûlantes et interdites

« Mais comme je ne suis pas aussi fragile qu'Ophélia, je veux bien que tu m'inities à d'autres plaisirs littéraires »

Son regard brûlant, son demi sourire, la voix semblait s'apaiser un peu sous ses paroles. Il avait fait un choix, celui de lui redonner une chance même si cette chance Donovan allait devoir la mériter autrement que par ce genre de paroles totalement envoûtantes mais trop faciles encore pour l'instant. Willhelm se retourna un peu jetant un regard brûlant à Donovan, avant de sortir de l'ascenseur. Ses quelques minutes intenses pour son cœur lui avait montré à quel point il était bien trop accroc à ce russe tentateur. Toutefois lui donner une victoire facile aurait été insultant pour sa fierté alors que lui offrir une seconde chance au contraire ouvrait toutes les possibilités.

Des possibilités..il ne savait pas encore lesquels mais c'était sur il ne pouvait pas le laisser partir comme cela.
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