A la lumière des chandelles [PV Ixion]

Une journée s’était écoulée. Une journée normale de boulot à distance. Un long coup de téléphone à son père en visioconférence pendant une bonne partie de l’après midi pour planifier les prochaines semaines de leur petite entreprise commune. Vraiment très rentable cette petite chose. Tant que ça restait dans l’ombre tout du moins, mai sil n’y avait aucune raison que ça ne soit pas le cas. Le mettre au courant de sa rencontre avec le jeune Mikhaïlovitch aussi. Chose qui avait eu l’air d’intéresser fortement son père, il se demandait bien pourquoi. La surprise peut-être parce qu’on entendait plus parler de lui depuis un moment. Mais il sentait qu’il y avait un truc en plus derrière sans vraiment savoir quoi. Enfin Modeste n’avait pas vraiment insisté.

Il avait d’ailleurs reçu une invitation du jeune homme, sur un carton dans la journée, qui l’invitait à diner ce soir au restaurant de l’hôtel. Pourquoi pas après tout. Il n’avait pas vraiment de moyen de répondre, mais avait fait passer par la réception un message comme quoi il serait là à l’heure dite. Ils s’étaient quittés en bon terme, même si Ixion était parti de manière… Plutôt étrange. Enfin… Son histoire avait du faire mouche. Il ne cachait pas sa lignée batarde, au contraire, c’était toujours amusant de voir la réaction des gens. Il en penser cependant pas toucher à ce point là. Comme quoi les souvenirs du russe devaient encore être un peu trop cuisants dans son esprit. Amusant, vraiment, il allait bien voir ce qu’il allait pouvoir faire de lui. Un jeu comme un autre, ça l’occupait entre deux réunions. Et puis après tout s’il arriver à le motiver, pourquoi ne pas devenir associé. Ca pourrait être bien. Il verrait bien après tout. La famille d’abord comme on dit.

Il était donc en train de se préparer pour sa soirée. Tenue classe, mais modeste… Haha quel jeu de mot, un vrai rigolo cet homme. Costume noir, chemise blanche. Bouton de manchette en or, les cheveux attachés en une longue queue de cheval qui lui retombait souplement le long du dos. Un peu de parfum, dernier coup d’œil dans le miroir. Une pochette avec lui, comme il allait arriver un peu en avance, il va travailler un peu on ne sait jamais. Se rendre au restaurant de l’hôtel et puis dire qu’il a rendez-vous avec monsieur Aito pour le coup, puis aller s’asseoir à la table. Restaurant sympa cet hôtel il n’y avait pas encore mis les pieds. Les tabes étaient bien, nappes blanches, bougies sur la table. Non d’un chien on dirait presque un diner aux chandelles. Rit un peu à cette idée. Dieu il n’espère pas. Quoi que. Il n’a jamais craché sur les hommes après tout, mais il doute que ça soit pour ça qu’on l’ait invité. Il pourrait s’arranger pour que ça évolue de cette façon là. A un léger sourire à cette pensée, c’est pas le moment pour ça Modeste voyons, ou alors faut aller aux toilettes. Pas que le temps de tirer un seul coup d’puis qu’il est au Japon, c’est triste. Faudra qu’il remédie à ça bientôt.

Ouvre sa pochette pour en sortir un crayon et quelques feuilles d papier qu’il commence à lire rapidement, notant parfois des trucs sur la marge ou barrant certains passages de ce qu’il y avait d’écrit. Jeter quelques coups d’œil à sa montre. Et puis quand l’heure se rapproche ranger tout ça comme il faut, et attendre que le monsieur arrive. Oui Modeste est arrivé très tôt, mais c’est un homme occupé alors il avait prévu de quoi faire en attendant. Se lève quand Ixion arrive avec un sourire et lui tend une main en guise de bonjour – le salut français entre gens civilisé en quelque sorte.

« Ravie de vous revoir… »

De nouveau un sourire et puis lui serre la main et puis se rasseoir à la table, croisant les jambes. Un tic qu’il a, toujours les jambes croisées, un ne sait pas pourquoi. Et puis bon maintenant qu’il est là ils vont pouvoir commander, attendre qu’on leur apporte la carte et puis commander.

« Comment vous portez-vous depuis hier soir ? En meilleure forme j’espère ? »

Parce qu’il était parti li ne se sentait pas très bien alors il se renseigne, on ne sait jamais s’il est malade, ils peuvent toujours aller diner dans une chambre, ça sera plus tranquille…

Ixion avait finit par boire le reste de la nuit jusqu'à s'endormir. Il avait fait des cauchemars d'ailleurs ou il voyait Modeste entrain de fouiller dans sa chambre pour trouver sa véritable carte d'identité et lui brandir à la figure avec un ''Ah je le savaaais''. Sa mère arrivait ensuite dans son rêve pour prendre la carte d'identité avec un regard de celle qui a fait un pacte avec Modeste. Elle dit ensuite à Ixion qu'il était comme eux un menteur et qu'il ne valait pas mieux. Oui Le russe avait très mal dormi torturé par le mot mensonge, pathétique alcoolique et bref... il s'était réveillé régulièrement le corps en sueur, les draps collant. Il avait ouvert la fenêtre mais rien n'y faisait, il avait chaud, ne se sentait pas bien et ce n'est que tard qu'il avait réussi plus ou moins à vraiment s'endormir. Ce n'était pas très agréable des nuits comme ça, il prit un long et bon bain chaud le lendemain matin pour se détendre. Ce n'était qu'un rêve de toute façon, il ne voyait pas comment Modeste pouvait avoir conclu un quelconque marché avec sa mère. Il connaissait Ixion seulement par les journaux rien de plus. Sinon il l'aurait connu aussi si c'était quelqu'un que sa famille fréquentait. Il resta une bonne heure dans le bain jusqu'à en avoir la peau ridée à se demander qui était véritablement ce type. Rêve ou pas il n'allait pas faire confiance au premier venu sous prétexte qu'il avait une histoire similaire. Si ça se trouve elle était inventée de toute pièce son histoire. Au moins ça allait l'occuper un peu pour la journée.

Le russe entreprit donc de chercher un peu qui était cette fameuse famille Delaunay. Évidemment il y en avait pas mal mais des Delaunay riche avec un fils du nom de Modeste il n'y en avait déjà moins. Le monde de l'entreprise donc.... au moins il suivait la trace de ses parents même si il n'était plus avec eux. Les Delaunay étaient du genre à connaître plutôt la famille Aitô que Mikhaïlovitch. Ils avaient sûrement du travailler ensemble mais cela dit comme la famille Aitô ne voulait pas de lui ça servait à rien de creuser plus la dedans à moins d'être masochiste. Deux familles de menteurs, c'était beau franchement. Quand on a le fric on se permet vraiment tout c'est pas croyable. Il ne sait pas qui était le père biologique de Modeste mais c'était sûrement un gars bien pour avoir dit la vérité à son fils. Finalement le français avait de la chance, le brun l'enviait un peu tout d'un coup. Peut être que son père biologique à lui aussi c'était quelqu'un de formidable, mais il n'avait aucune idée de son identité et aucun moyen de le savoir. Dans tous les cas il s'était vraiment comporté comme un rustre avec ce jeune homme vraiment charmant. Il se ferait pardonner de son comportement. Essayer de donner une meilleur image de lui également si possible mais souvent les gens restent sur leur première image c'est bien malheureux.

C'est ainsi que le brun fit envoyer un carton d'invitation à Modeste Delaunay pour diner. Il avait réservé une table dans le restaurant de l'hotel parce que l'invité dans sa chambre c'était peut être un peu...ça faisait plus intime mais pour deux personnes qui ne se connaissaient pas bon...ça serait pour plus tard. Puis le restaurant de l'hotel était sûrement très bien. Oui il voulait une table pour deux, ces messieurs avaient bien compris. Et une belle table s'il vous plait pas celle qu'on donne au premier venu. Il s'agissait de deux hommes important après tout logeant dans les plus belles suites de l'hôtel. Il se prépara ensuite pour la soirée. Recouper quelques mèches de cheveux là, c'était important de bien entretenir son corps. Faut pas se négliger comme ça. Tenue impeccable comme toujours. Juste ce qu'il faut pour être présentable pas la peine de trop en rajouter non plus parce que ça ferait plus naturel. Être lui tout simplement. Il n'avait pas bu de la journée, enfin juste quelques verres au repas du midi mais rien de bien méchant, les heures passants on pouvait dire qu'il était sobre non ? Il descendit à l'heure du diner , oui monsieur Aitô une table. Ah Modeste est déjà là. Rejoint la table qu'on lui indique. Lui sourit et regarde sa main...oui ? C'est quoi ça ? Non il a dit qu'il se comportait bien ce soir. Hésite une seconde et lui sert la main avant de s'asseoir.

« Moi de même.... vous avez de la chance que je connaisse les coutumes français. C'est très mal vu ici de se serrer la main. »

Lui sourit et prend la carte. C'est juste une remarque comme une autre. Ixion a du sang japonais après tout et si il s'est installé au Japon c'est pas pour rien. C'est parce qu'il aime leur coutume. Ne pas avoir de contact avec les gens , se courber c'est parfait mais bon. Regarde un peu les gens présent dans le restaurant. Quelques couples , bah... repose la carte et regarde son invité.

« Oui ça va mieux merci. Je m'excuse de me comportement hier, j'ai été grossier. Je crois que j'avais un peu trop bu. »

C'est très malheureux n'est ce pas ? Y a des soirs comme ça vaut mieux pas sortir de sa chambre. Des regrets ? Peut être. Mais sans ça il n'aurait pas rencontré Modeste et peut être que ça aurait été dommage parce qu'il a vraiment l'air d'être quelqu'un d'intéressant. Passe la commande au serveur qui vient à leur table. Mais oui un bon vin pour accompagner tout ça. Du crabe ? Quelle bonne idée. Laisse Modeste commander également ce qu'il veut et attend que le serveur repart le suivant un bref instant du regard. Ils ont des serveurs mignon ici dis donc. A vrai dire c'est la première fois qu'il vient manger dans le restaurant de l'hôtel. Mais la nourriture doit être la même que celle qu'on sert dans leur chambre... a soudain comme un vieux souvenir à ce propos. Se penche un peu vers Modeste.

« Méfiez vous de la salade... figurez vous qu'un soir j'ai retrouvé un vers qui se baladait dans les feuilles. Pour un restaurant de cette classe c'est vraiment choquant. Je suis sur qu'ils ont réglé le problème mais depuis j'ai quelques difficulté à recommander une de leur salade voyez vous... »

Oui il avait été vraiment traumatisé par cette histoire. Même si Ienzo l'avait calmé et que sur le coup il n'avait pas été faire une esclandre dans les cuisines le souvenir lui était resté en travers de la gorge. C'est qu'il en avait fait la remarque quand même, et que sans aucun doute le cuisinier qui s'était occupé de la salade ce soir là c'était fait virer, il n'avait qu'à pas servir de la mauvais salade à Ixion quoi ><. Mais il y avait toujours le vieux doute de est ce que je vais encore trouver quelque chose dans ma salade. C'est simple il ne pouvait vraiment plus en commander. Il peut être du le dire à modeste avant qu'il ne commande. Non pas qu'il veuille faire de la mauvaise pub au restaurant mais il faut bien dire ce qui est. Ce genre de chose ne devrait jamais arriver, surtout dans ce genre de restaurant.

Ah le gars arrivait enfin. Pas trop tôt. Ben oui il a de la patiente et des choses à faire mais bon… Puis se dire bonjour blabla. Comme c’était ennuyeux les formalités comme ça sincèrement, non ? Toujours ennuyeux, toujours à sortir des banalités, comme quoi tout va bien dans la vie et tout. Parfois les conversations ne commencent jamais d’ailleurs. Les coutumes… Ouais bah les coutumes il s’en fiche un peu Modeste. Enfin il ne s’en fiche pas quand il est en rendez-vous d’affaire et autres choses importantes, mais là un diner entre ami. Il n’est pas allé lui faire la bise non plus – quelle idée, comme s’il faisait la bise aussi facilement – ce n’était pas la fin du monde. Il se contenta de hausser les épaules d’un air désinvolte tout en s’asseyant à la table.

« Les vieilles habitudes sont dures à perdre comme un dit. »

Après tout c’est son premier voyage dans ce pays… Les tics français restent même si on connait les coutumes, c’est dur de se détacher de ce genre d’habitude là. Bon c’est plus gênant dans un sens que dans l’autre. Quoi que si un japonais fout un gros vent à un français en s’inclinant à la place de lui serrer la main, pas sûr que ça soit très bien vu non plus. Faudrait qu’il essaye un jour tiens pour rigoler. Il observa la carte un instant. De quoi il avait envie ce soir ? Non pas de fruits de mer pour lui. Mais du poisson oui. Du saumon ça sera parfait. Laisse le serveur reprendre les cartes puis apporter leur commande en cuisine. Sourit à Ixion l’air de rien en observant un autre serveur leur apporter du vin qu’il laissa couler dans leur verre. Il l’observa faire avec attention, ses yeux suivant la courbe du fluide jusqu’à ce qu’il s’en aille.

« Oh ce n’est rien de très grave. On a tous nos soirées sans je suppose… »

Même si ça faisait une première impression… Pas forcément très bonne en effet, et Modeste se fiait en effet à la première impression – après tout, on lui avait appris à vivre comme ça. Même s’il n’était pas assez borné pour parfois se rendre compte qu’elle était fausse, mais il fallait toujours un petit moment. Et celle qu’il avait eue d’Ixion… Le faisait rire intérieurement. Intérieurement seulement bien sûr, on ne rit pas des gens devant eux quand on veut passer une bonne soirée. A moins que ça soit quelqu’un qu’on connaisse et qui ne soit pas trop susceptible, mais il valait mieux éviter avec cet homme là. Il attrapa son verre du bout des doigts, laissant ses ongles heurter le verre dans un petit son cristallin. Le levant légèrement, invitant Ixion à trinquer avec lui, il le porta à ses lèvres pour en boire une gorgée. Pas mauvais. Il a connu mieux mais c’est buvable. Modeste écouta Ixion raconter son histoire, haussant légèrement un sourcil.

« Eh bien quelle aventure… j’espère que vous avez fait scandale auprès des cuisines, ce n’est absolument pas normal pour un restaurant de cette envergure ! »

Des paroles prononcées d’un ton dur. Après tout, c’était normal de se plaindre quand le service n’est pas à la hauteur de ce qu’il fait entrevoir. Et d’autant plus quand on retrouve un animal dans son assiette, ce n’est vraiment pas normal. Modeste serait allé directement aux cuisines pour parler au gars et faire virer toute l’équipe, sans exception. Pas seulement le cuisinier, mais tout le monde. Pas un pour rattraper l’autre. Vraiment inacceptable il regardera dans son assiette à deux fois avant de manger. Il n’aurait peut-être pas du choisir du poisson finalement. Enfin il verrait bien quand son plat arrivera, n’est-ce pas.

« J’en déduis que ça fait un moment que vous séjournez à cet hôtel alors ? Qu’est-ce qui a pu vous amenez sur cette île ? »

Une question banale comme une autre. C’est rare de voir quelqu’un seul dans un hôtel pendant longtemps, sauf si c’est pour affaire. Etrangement il ne pensait pas que c’était pour affaire, il se demande bien pourquoi. Bon après on ne va peut-être pas répondre à sa question, mais il s’en fiche un peu. C’est juste histoire de parler en attendant qu’on leur serve leur plat. C’est d’ailleurs toujours long les attentes des plats dans les restaurants, Modeste déteste ça. Attendre comme un imbécile qu’on vous serve à manger… Encore pour le moment ça aller il n’y avait pas beaucoup de monde.

« Vous avez passé une bonne journée ? »

Il avait l'air encore entrain de travailler quand il est arrivé. Pourtant il n'est pas en retard, juste à l'heure. C'est un homme ponctuel le Ixion. Peut être que dès fois il avait des dérapages un peu comme la veille mais c'était quelqu'un de correct. Regarde le vin qui coule dans leurs verres. Ah... du bon vin, ou pas ce n'était pas le sien qu'il faisait importer mais mieux qu'un truc de supermarché quand même. D'ailleurs il attendait sa nouvelle commande de pieds fermes. Ça doit être...bien de travailler, ça occupe au moins. Peut être que son père biologique travaillait dans une entreprise lui aussi, ou peut être que c'était un clochard, qui sait ? Regarde le français gouter le vin pour prendre à son tour le verre et le gouter. Il laissa couler l'alcool le long de sa gorge. Ça faisait un bien fou, pas excellent ou non. Il ressentait ce besoin de boire, ça le nouait de partout, mais faire un effort. Il n'allait pas enchainer verre sur verre à un repas ça serait...bon... si il prend un plat épicé qui donne très soif après tout. Il bu une nouvelle gorgée pour se forcer à reposer son verre. Porter son attention sur autre chose, sur son invité par exemple. Ça lui faisait très bizarre de manger avec quelqu'un de son milieu, il y avait tellement longtemps. Il n'avait pas oublié les bonnes manières ni rien de son genre mais c'est vrai que....ça change des prostitués comme on dit.

« Je suis bien d'accord avec vous ce n'est pas normal. J'ai fait ce qu'il fallait faire. »

Bien sur qu'il n'avait pas laissé passer ça. Il n'avait pas pu le faire juste après le repas parce que il y avait Ienzo et que bon. Ienzo était quelqu'un de tout calme, tout mignon tout raisonnable qui n'avait pas trouvé l'épisode si horrible que ça. Il lui avait donné le riz à manger à la place. N'empêche que maintenant il a une mauvaise opinion de la bouffe de ce restaurant. Il va peut être changer d'hôtel en fait. Mais il aime bien sa suite à défaut de ne pas aimer la bouffe. Il a une super belle vue, des poissons super agréable. Il leur cause dès fois le soir. Et c'est qui est bien ce qu'ils sont pas agressifs ni rien, ils disent jamais de méchanceté à Ixion, ils l'écoutent en tournant en rond dans leur aquarium. C'est vraiment bien comme animal. Plus tard si il s'achète son propre appart il s'achètera sans doute de jolis petits poissons colorés. Ou un chien....quoi que non trop contraignant , faut le sortir et tout. Le poisson tu fous quelques graines et c'est bon on en parle plus quoi. Quand il était plus petit il y avait des chiens chez eux. Il a souvenir d'une grande propriété avec des chiens qui la gardait. Bon c'était pas vraiment des chiens avec lequel il pouvait jouer. La théorie du chien est le meilleur ami de l'homme ça dépend vraiment des occasions.

« Un moment en effet... c'est calme ici j'aime bien. Je trouve un certain charme à cette île, c'est reposant. Je suppose que vous n'avez pas encore vraiment eu le temps d'en profiter ? »

Après ce qui c'était passé, l'agitation de la foule, des journalistes... il avait besoin de repos et de calme. C'était son médecin qui lui avait prescrit tout à fait. Il l'avait envoyé en cure de repos sur cette île. Bon non il était venu parce qu'il avait un ami ici mais sa relation avec Hoshi n'est pas vraiment connue et il n'a pas envie de dévoiler au premier venu qu'il fréquente en réalité des prostitués et même que se sont ses meilleurs amis, voir les seuls amis qu'il a. Enfin des... ouais non parce que Shin il ne l'aime pas, Hao est parti et Ienzo il l'a quitté. Ça restreint le champs tout ça. Il regarda leur plat arriver pour commencer à manger. C'était calme ce soir, pas grand monde. Il n'avait pas rencontré trop de rapace. Bon en même temps il ne sortait pas énormément puis quand il faisait une sortie il était capable de réserver un lieu comme une piscine pour qu'il n'y ait personne d'autre alors bon.

« Vous aimez votre travail ? … Ce genre de métier c'est une vocation non ? »

Un peu comme les médecins. Le monde de l'entreprise à priori ne l'intéressait pas plus que ça. Bon si sa mère biologique avait bien voulu le reconnaître et ne l'avait pas jeté il se serait sans doute intéressé à l'entreprise familiale. Il aurait aimé connaître ce que faisait sa famille mais ça ne s'était pas passé ainsi et rien ne l'attirait vraiment. Tout est une question d'occasion parfois, de chemin emprunté... il ne pensait pas du mal des hommes d'affaires. Il faut bien vivre. La plupart c'était des pourris à ses yeux mais c'est la nature de l'homme alors bon on ne va pas leur en vouloir de tout faire pour avoir un chiffre d'affaire toujours plus grand. C'est la loi pour survivre, écraser ses concurrents, s'imposer sur le marché. C'est mieux qu'en utilise des méthodes respectables, il y a de quoi être fier si on y arrive. Mais il ne s'est jamais vraiment intéressé à tout ça donc bon... méthode pas respectable ou non il s'en foutait un peu de ce que pouvait bien faire les entreprises et leurs dirigeants. Mais il essayait d'en apprendre un peu plus sur son invité, le connaître. C'était un sujet de conversation banale entre gens civilisés qui prennent un repas ensemble. Dieu merci il n'avait rien trouvé de suspect dans son assiette, le vin se laissait boire, oh oui même très bien la bouteille s'était vidée et ils en étaient déjà au dessert.

« J'aimerais beaucoup vous inviter dans ma suite à prendre un verre.... nous pourrions parler...plus intiment. »

Sans sous entendu sexuel ni rien évidemment. Les murs ont parfois des oreilles. Oui au cours du repas en discutant avec cet homme très intéressant une idée avait germé dans son esprit. Il avait envie d'en savoir plus sur son histoire. Et éventuellement selon comment ça se passerait il lui demanderait bien un service. Chaque rencontre peut avoir du positif. Autant qu'elle serve à quelque chose. Lui fait un magnifique sourire. Il va juste passer au toilette avant parce que boire autant bah ça donne des envies naturelles. S'excuse en se levant pour se prendre le serveur en pleine face. Mais bordel qu'est ce qu'il fout là ce con. Il espionne leur table, il écoutait leur conversation c'est ça. Son regard se fait beaucoup plus froid pendant que le pauvre homme se répand en mille excuse. Dieu merci il n'avait rien dans la main qui se soit renversé sur lui. Il venait seulement demander si ces messieurs prendraient un café.

« Quel est votre nom ?

Towa Aikawa monsieur.

He bien vous pouvez tout de suite démissionner, vous apprendrez à faire attention à l'avenir. »

Parle d'un ton sec. Et rien à foutre de ces excuses et de ces courbettes et que il a une famille à faire vivre blabla. Il veut pas démissionner c'est son droit mais il peut dire adieu à son emploi. Il commence à l'énerver là il veut bien le laisser passer pour qu'il aille pisser ? Il se fera virer sans toucher aucune indemnité c'est lui qui le dit. Le regarde d'un air glacial et l'autre finit par se taire. Le russe lui fit signe de partir pour ensuite se diriger vers les toilettes. C'est vraiment pas croyable. Une nourriture avec des animaux, des serveurs pas attentifs. Mais c'était quoi cet hôtel bordel. Il portait la poisse ou quoi ? C'était à se demander. Parce que très franchement c'est pas Ixion qui lui a foncé dessus. Il s'est simplement levé pour se tourner et prendre le chemin des wc. Cet abrutis était trop près de la table, il ne l'avait pas vu, forcément il était arrivé dans son dos. Lui de toute façon il ne prend pas de café mais si Modeste en veut un en attendant qu'il ne se gène pas. Le russe revint mit un peu plus de temps qu'il ne pensait d'ailleurs. Le temps d'aller faire sa petite affaire plus d'aller se plaindre du comportement de ce towa. Grrr. Mais il n'en oubliait pas son invité pour autant, aussi se dépécha t'il pour revenir à leur table.

« Excusez moi j'ai été un peu long...le temps de régler certaine chose. » Dit il d'un regard chargé de sous entendu. Ouais régler ce petit truc là qui avait osé lui foncer dessus. Tss.

« Si vous voulez bien monter avec moi nous serons plus au calme... plus en sécurité aussi vu le personnel dangereux qu'ils ont. »

Rah mais il est énervé quoi. Il se troue le cul à essayer de rattraper son image de la veille et voilà qu'il y a cet emmerdeur qui gache la fin du repas. Il a réellement des envies de meurtres parfois. Attend Modeste pour se diriger vers l'ascenseur. Allons, d'ici dix minutes cet incident fâcheux sera oublié, il faut espérer. Ça serait dommage de rester sur les nerfs tout le reste de la soirée. Manquerait plus que l'ascenseur tombe en panne et il se déclare définitivement malchanceux.

« Une journée comme une autre… Mis à part le plaisir de vous revoir en cette douce soirée. »

Un sourire un peu charmeur, et le tour est joué. Oh il ne faut pas lui en vouloir, il est comme ça au naturel, que ça soit avec les hommes ou avec les femmes d’ailleurs. Ouais bon sa journée n’avait rien de très exceptionnel, c’est vrai, mais il espérait bien qu’Ixion pourrait remonter un peu tout ça. Enfin ça commençait tranquillement – ce qui n’était pas plus mal, il verrait bien comment ça se terminerait. Tant que ça ne finissait pas comme la veille, c’était le principal non ? Enfin il attendit qu’on lui apporte ses plats. Vérifier deux ou trois petites choses avant de manger, on ne sait jamais après ce qu’il lui avait raconté. Mais bon visiblement c’était clean… Heureusement parce que sinon il aurait fait un scandale à son tour. Il aurait été capable de faire ferme ce foutu hôtel. Bon, il ne sait pas trop où il aurait fini. Dans un autre hôtel ou au pire il aurait acheté une maison dans le coin qu’il aurait revendu en partant. Cela dit une maison… Plus discret et plus pratique pour ce qu’il a envie de faire plus tard. Quoi que s’afficher avec son trophée peut toujours être amusant. Mais qu’il arrête un peu de se projeter dans l’avenir, même s’il est impatient, et qu’il se concentre sur la conversation présente.

« En effet je n’ai pas vraiment eu le temps. Cela fait à peine deux ou trois jours et j’ai eu beaucoup d’occupations. Y a-t-il des endroits qui vaillent vraiment le coup ? »

Le monsieur veut-il se proposer pour être son guide ? Ca peut toujours être intéressant. Bon il ne doit pas y avoir grand chose à visiter dans le coin. Il est un peu dubitatif sur ce qui peut se trouver sur cette île. Près tout il n’y a pas vraiment d’attraits touristiques, pas de grands musés avec de grandes œuvres… Non vraiment pas grand-chose susceptible de l’intéresser. Enfin le guide est peut-être plus intéressant que les choses qu’il voulait visiter. Non mais qu’est-ce qu’il va imaginer vraiment, les pensées de l’auteur dérivent sur le personnage, il va finir en gros pervers, c’est mal ça xD Quoi que ça lui correspond bien dans le fond. Hausse un sourcil à la question d’Ixion. Est-ce qu’il aime son travail. L’observe un long moment, ses yeux plantés dans les siens de manière presque gênante alors qu’il réfléchit. Que pouvait-il bien répondre à ça qui soit dans le rôle qu’il s’était donné devant cet homme ? Il aimait son travail oui. Il aimait dominer les autres, avoir le pouvoir. De vie, de mort. Pas tout à fait mais presque. Il aimait le contrôle, ce cadre qui s‘était instauré autour de lui. Un léger sourire naquit sur son visage alors qu’il reprenait une gorgée de vin avant de répondre.

« On peut dire que j’aime mon travail oui. Il vaut mieux dans ce genre de milieu, on ne se force pas à devenir chef d’entreprise. Beaucoup de vies dépendent de mes décisions, c’est… toujours intéressant d’avoir des responsabilités. »

Et puis bon des responsabilités… Même s’il prenait une mauvaise décision – ce qui n’arrivait jamais – il avait l’argent et le pouvoir de faire taire ceux qui voudraient en dire du mal. Alors de quoi se soucier ? Il pouvait mettre une centaine, des centaines même, d’homme au chômage sans qu’une seule voix ne s’élève contre lui. Un pouvoir absolu, que pouvait miroiter beaucoup de monde. Que beaucoup craignait. Les révoltes, les grèves. Il suffit de faires quelques exemples radicaux et les gens comprennent vite. Les humains sont régis par la loi du plus fort, ils en ont peur, le craigne. Il craigne le sourire de Modeste, sa fausse gentillesse. Du moins ceux qui ont vu ce coté là et qui sont encore en vie. Hoche la tête simplement avec un sourire pour répondre à l’invitation. Pourquoi pas. Peut-être, sûrement même avait-il des questions à lui poser. Après l’histoire qu’il lui avait pondu le plus naturellement possible, c’est ce que tout homme censé aurait fait, il était même un peu étonnant qu’il ne l’ait questionné sur aucun fait qu’il avait énoncé. Modeste n’avait de toute façon rien à caché, et savait pertinemment ce qu’on pouvait trouver sur lui en fouillant un minimum.

Il regarda Ixion se lever… Pour atterrir contre un serveur. Observant avec intérêt la petite scène qui s’en suivit, un sourire presque carnassier vint remplacer celui amical sur son visage alors qu’Ixion s’éloignait. Oui, c’était le genre d’homme qui lui fallait et qu’il recherchait. Le pauvre serveur qui en avait fait les frais en était une bonne preuve. Commandant un café en attendant qu’Ixion revienne, il avait eu le temps de boire la tasse entière au moment où il réapparu dans la salle du restaurant. Il se leva, et le suivit jusqu’à l’ascenseur.

« Je vous suit très cher. »

Un sourire qui se voulait calmant, qui ne l’était d’ailleurs pas du tout. I le suivit jusqu’à l’ascenseur le plus proche, dans lequel était entassé tout un tas de… Il hésita une seconde avant de monter à l’intérieur. Des outils, des palettes de bois, une fenêtre. Ils devaient être en train de réparer ou rénover un des appartements de l’hôtel. Il finit néanmoins par suivre son compagnon dans l’espace réduit qu’il rester dans l’ascenseur. Même si pour deux, la place était suffisante, un troisième homme aurait été de trop. Il observa les boutons défiler en silence. Les boutons défiler.

Le problème c’est qu’ils ne défilaient plus, les boutons. Il mit un moment à réaliser. Le temps que mis la lumière de l’ascenseur pour s’éteindre en réalité. Ne laissant plus qu’une vague lumière orangée venant de la seule lampe de secours qui se trouvait dans cet ascenseur. Un soupir exaspéré franchit les lèvres du français.

« Allons bon que se passe-t-il encore ? »

Commençant à perdre patiente, il avait prononcé cette dernière phrase en français en oubliant la présence à coté de lui. Appuyant sur un bouton, rien ne réagit. Il essaya d’appuyer sur le bouton de secours, rien ne lui répondit. Croisant les bras, contrarié, il essaya de sortir son portable. Aucun réseau. C’était quoi cet hôtel de pacotille sérieusement, il va le faire détruire. Regarde Ixion et secoue la tête, se forçant à rester calme.

« Bon et bien on n’a plus qu’à attendre ici visiblement… Pas de réseau, personne qui ne répond. Si j’avais su je ne serais jamais descendu ici. »

Un nouveau soupir alors qu’il s’appuyait contre un des murs de l’ascenseur. Pourvu qu’il ne lâche pas, ça serait stupide comme mort. Il voyait déjà les gros titres dans les journaux français qui l’annonceraient. Le grand homme qu’il était, mort dans un ascenseur. Ridicule. Tout bonnement ridicule. Il n’avait d’ailleurs aucun moyen de savoir si la panne était juste celle de l’ascenseur ou bien de l’immeuble ou du quartier, ce qui pourrait arriver. Essayant de réfléchir à un moyen de sortir, il finit par enlever sa veste. C’est qu’il faisait chaud dans cet ascenseur en plus. La poser avec précaution sur la vitre dans l’espace à coté de lui, déboutonner les deux premiers boutons de sa chemise. Aucun moyen de savoir combien de temps ils allaient rester ici, alors autant de mettre à l’aise.

« Bon et bien… Il faut voir le bon coté des choses, on sera au calme ici pour discuter, n’est-ce pas ? »

Ixion fouilla dans son esprit .. un endroit qui vaille le coup. Il semblait bien que la réponse était non. Bon il n'avait pas vraiment visité l'île. Il n'avait pas entendu parler de musée ou quoi que se soit d'autres d'exceptionnels. Il avait profité des concerts de musiques classique quand il y en avait eu. Il avait aussi profité de l'air frais lorsqu'il était assez motivé pour sortir se promener et s'éloigner un peu de la ville. Mais la plage en ce moment...pfou ça devait être bondé de monde avec l'été qui arrive et tout. Ouais mieux valait éviter la plage à cette période, ou alors tôt le matin. Par contre se promener au dessus des falaises c'était magnifique. Il y avait une vue époustouflante, ça permettaient de réfléchir, c'était vraiment apaisant. Mais bon le monsieur travaillait la journée et le soir il n'y avait pas grand chose à voir. Les étoiles on les voyait très bien du balcon. Puis les boites...très peu pour lui. Mais bon si monsieur a un jour de congé avant de repartir il sera ravi de faire un tour sur l'ile avec lui. Il avait profité une fois de la piscine de la ville mais c'était pas pour le même genre de personne. D'ailleurs hormis cette fois là il n'allait jamais à la piscine. Il en avait une à l'hôtel mais ça l'inspirait pas des masses. A la limite quand il aura un grand appartement il pourra en faire construire une intérieure et en profiter tout seul. Faire une petite île au milieu de sa piscine et s'y installer pour boire des cocktails en écoutant de la musique...Le rêve.

« Le plaisir est partagé... il n'y a pas vraiment d'endroit c'est juste le calme de la nature quand on s'éloigne de la ville. »

Il écouta Modeste parler de son travail. Avoir des responsabilités. C'était une notion intéressante. Non pas qu'il s'intéressa de la vie des employés. Il n'avait pas une âme de syndicaliste prêt à tout pour les défendre et blabla. C'était la vie le chômage, les licenciements. De même que parfois pour les patrons il peut y avoir la faillite. Peut être que ce qui l'amuserait ça serait justement de faire tomber des grands patrons. Un peu comme quand il avait ruiné le casino de son beau père. C'était marrant de le mettre en faillite vraiment... la suite un peu moins. Si il devait travailler... ça serait pas le patron mais un homme proche du patron . Il n'allait bien sur pas devenir l'un de ces employés de classe sociale moyenne, faut pas déconner non plus. Enfin de toute façon il n'allait pas travailler dans une entreprise tout court, c'était pas dans ses projets d'avenir. Il n'avait d'ailleurs aucun projet d'avenir, c'est ça être riche y a pas besoin de travailler pour vivre. Faut trouver d'autres...amusement ou occupation.

Ixion se dirigea vers l'ascenseur et quelle ascenseur ! C'était quoi ça, il prenait l'ascenseur pour un débarra ou quoi ? Non mais franchement. Ça ne tiendrait qu'à lui il aurait pris un autre ascenseur que celui là mais Modeste était déjà rentré dedans. Bon. Fait une légère moue en regardant ces trucs d'ouvriers. Franchement n'importe quoi cet hôtel. A la limite qu'ils montent leurs outils pour bosser pourquoi pas, ne pas emprunter pour ça l'ascenseur du personnel pourquoi pas, mais laisser ça là..alors là non ! Franchement il commençait à se poser des questions sur l'endroit où il vivait. Il regarda tout comme Modeste les étages défiler. C'est qu'ils étaient au dernier alors il y en avait un sacré paquet. Faut bien entasser du monde dans cet hôtel. De manière général il y avait des immeubles partout mais qu'au Japon cela dit. Ah mais pourquoi ça s'arrête là...ils sont pas encore arrivés. Einh mais.. lumière ! C'était quoi ça encore. Il voyait plus rien bordel.

« Qu'on ne me dise pas que l'ascenseur est en panne.. »

Lui répond en français machinalement. On lui parle dans une autre langue que la sienne ? Aucun soucis il est multilingue. Le russe soupira légèrement en regardant le jeune homme. Il est sincèrement désolé de porter la poisse comme ça. Mais d'habitude il n'y avait aucun soucis. C'était seulement...quand il était accompagné en y réfléchissant. Ou peut être que vu qu'il ne sortait jamais il n'était pas au courant que cet hôtel était sincèrement défaillant. Ça faisait une ambiance cette lumière orangée. Etonnant que ce truc là fonctionne encore. Regarde la lumière un instant et s'approche des boutons. Bon pas de panique... appuie sur le bouton pour appeler quelqu'un et dire qu'ils sont coincés. Y a rien qui sonne ? Bon ouverture des portes alors. C'est pas possible que rien ne marche, y a pas de tremblement de terre qui a détruit tous les câbles ni rien. Faut pas déconner. D'ailleurs l'hôtel avait déjà survécu a des tremblements de terres et même des tsunamis si ça se trouve.

« C'est incroyable rien ne marche.... l'hôtel est en faillite ou quoi ? Je suis sensé être descendu dans le meilleur l'île.... je veux même pas imaginer à quoi doivent ressembler les autres hôtels alors.... »

Si le meilleur c'était ça mais imaginez le reste quoi. Soupire et se retourne vers le français. Oh mais didon qu'est ce qu'il fout là. Regarde l'ascenseur , il doit y avoir une trappe ou quelque chose, il veut pas rester enfermé ici. Quitte à faire un peu de sport. Essaie d'ouvrir la porte. He ça marche que dans les films ces trucs là. Faut avoir une force de dément pour ouvrir deux battants d'un ascenseur. Renonce et s'assoit entre deux trucs contre le mur de l'ascenseur. Il espère bien que les secours ne seront pas trop long. A priori l'air passait donc au moins ils ne vont pas mourir étouffé c'est déjà ça. Il y a un côté rassurant. Se passe une main dans les cheveux. Ouais pas de réseau rien mais une lumière qui marche encore.... sur que la caméra marchait aussi. On doit bien les voir et faire tout ce qui est possible pour venir les chercher, voir même les entendre non ? C'est pas à la pointe de la technologie ce genre d'hôtel ?

« C'est vrai mais ce n'est pas très confortable.... vous savez je ne crois pas au destin mais je pense que vous et moi on a beaucoup de chose à se dire. Hier soir votre histoire m'a.... ému en quelque sorte. »

Et il n'imaginait pas à quel point, se mord un peu la lèvre. Même pas d'alcool pour passer le temps tss. Faut toujours avoir une flasque sur soit. Regarde le sol un instant. Il n'avait pas vraiment envie de se dévoiler dans un ascenseur quoi et encore moins sans un verre pour l'aider. Enfin bon c'était à son tour de parler n'est ce pas ? Qu'on faut se lancer, faut se lancer. Puis la panne avait l'air franchement de durer, rien ne bougeait, pas un bruit. Un peu déprimant comme ambiance. Très déprimant même. Il y a des atmosphères comme ça qui aide à se dévoiler. Sans doute parce qu'on imagine soudain sa dernière heure et qu'on veut partir le coeur plus léger, qui sait ? Mais ça serait con de vivre sa dernière heure dans un ascenseur. Horriblement con. Il mérite mieux.

« Personne n'aime le mensonge , je comprends ce que vous avez du ressentir. Irina Mikhaïlovitch n'est... pas ma mère. Dans ce genre d'histoire c'est toujours la faute des femmes...l'instinct maternelle n'est qu'un mythe. Votre père biologique ça doit être quelqu'un de bien pour vous avoir dit la vérité. Vous avez de la chance, je vous envie Modeste...je vous envie réellement. »

Il ne savait pas trop si il pouvait lui faire réellement confiance mais après tout c'était la vérité. C'était la première fois qu'il disait ça. Une phrase toute simple, elle n'est pas ma mère, mais tellement dure à sortir. Il avait un peu la gorge nouée. Inspire profondément et se tait. Il ignorait qui était le père de Modeste mais au moins cet homme là il avait eu les couilles d'aller voir son fils, de lui dire la vérité. C'est aux femmes qu'il faut en vouloir. Se sont elles les plus manipulatrices. Modeste devrait pardonner à son père biologique et essayer de le connaître, c'est sûrement un grand homme. C'est la première fois de sa vie qu'il désire être à la place d'un autre.... c'est vraiment étrange. Des histoires presque similaires mais pourtant bien différente. Le petit truc qui fait que tout est différent. En plus il osait sortir à ce parfait inconnu qu'il l'enviait. Il se sentait plus. On lui a pourtant toujours de garder ces choses là dans son coeur. Mais peut être que ça fait trop d'année que ça bouillonne la dedans, que cette rencontre n'est pas le fruit du hasard. Ça aussi on lui a toujours dit de ne pas croire aux apparences, de ne pas se fier à la première histoire du premier inconnu venu mais qu'importe. Il peut pas passer son temps à se méfier de tout le monde et puis .. il va avoir besoin de Modeste alors autant essayer de se faire apprécier, d'apprendre à le connaître.

Qu’on ne lui dise pas que l’ascenseur est en panne. Ah Modeste veut bien ne pas lui dire, il n’y a pas de problème de ce coté, mais bon, les faits sont les faits comme dit. Le regarde appuyer sur les boutons de secours qu’il venait d’essayer, sans plus de succès. Puis d’ouvrir la porte. Bon il aurait peut-être pu essayer de l’aider pour la porte – il avait une belle musculature – mais il doutait que cela fonctionne. Les portes comme ça, ça s’ouvre avec des pieds de biches, ou bien avec des bodybuilders. Un point c’est tout. Et, dans tout le fatras qu’il y avait à coté d’eux, il n’y avait ni l’un i l’autre. D’un coté, ça l’aurait effrayé de retrouvé un homme là-dedans, il se serait sérieusement inquiété sur la santé mentale de cette personne – et la réputation de cet hôtel. Enfin ce n’était pas le ca dieu merci. Manque plus qu’un rat qui se ballade dans l’ascenseur ça serait le comble. Enfin Modeste n’a pas peur des rongeurs, c’est déjà ça.

« Je ne sais pas lequel de nous deux porte le plus malheurs, mais on n’est franchement pas gâté… »

Sans se formuler que le Russe lui ait répondu en français, il avait repris en japonais tout naturellement. Parfois la réputation n’en fait pas tout, il fallait essayer les autres hôtels avant de juger. Une mauvaise période pour celui-ci peut-être mais cela n’excusait rien. Il regarda Ixion s’asseoir par terre dans l’ascenseur, restant debout adossé contre le mur. Il avait envie de fumer. Mai sil avait malheureusement vidé son paquet en attendant son compagnon avant le diner, et le paquet qu’il avait dans la poche était désespérément vide. Il avait toujours briquet, mais doutait qu’une alarme incendie se déclenche dans un ascenseur. D’ailleurs le joueur s’interroge, les caméras ne sont pas dans les ascenseurs généralement mais à leur sorti, non ? Et puis la lumière de sécurité, c’est les trucs automatique qui se déclenchent, vraiment faible, genre comme les panneaux de sortie de secours verdâtre là Enfin bref, rien de bien faramineux.

Il observa Ixion longuement, finissant par s’accroupir juste à coté de lui, mais sur le mur opposé. Beaucoup de choses à se dire, vraiment ? Il se demandait bien quoi, aussi écouta-t-il attentivement. Sortant son briquet de sa poche et jouant avec de façons machinales, il écouta sa petite histoire. Des choses qu’il savait déjà plus ou moins grâce à la presse et tous les dérivés qui en existaient dans ce monde. Pas sa vraie mère. Bon lui c’était un peu le contraire, ce n’était pas son vrai père. Bon le cas d’Ixion était un peu particulier, c’était ni sa vraie mère ni son vrai père, c’est un peu con, y’a pas de valeur de référence dans ce cas là. Le regarde un long moment puis pousse un léger soupir avant de regarder le plafond. Y’en a qui réfléchisse en regardant le sol, lui c’est le plafond. Peut-être stupide, comme geste, mais ça montre les mentalités, comme l’affirme les psychologues.

« Envier… Est un grand mot. Jusqu’à ce que mon père ne l’apprenne grâce à moi, il n’était pas au courant que je n’étais pas son fils. Et puis un jour, j’ai forcé ma mère à lui avouer. Sa tête valait tout l’or du monde. »

Un léger sourire cruel. Il avait bien rigolé le jour où cet homme avait compris que son fils n’était pas son fils et qu’il repartait avec une partie de la société qu’il s’était donné tant de mal à construire. Oui ça l’avait beaucoup amusé, et il avait remercié son père biologique pour ça. Oui son père était venu le voir en effet, dès son plus jeune âge… Peut-être bien qu’il l’avait monté contre ses parents sans que Modeste ne s’en rende compte, le façonnant à sa volonté, à son image. Peut-être aujourd’hui encore Modeste n’en a pas conscience. Il sait pourtant qu’il a conscience de ses capacités, et que cela lui suffit.

« Et puis je suis parti. Faire un pied de nez à tout ces gens qui pensent que seul le sang mène à quelque chose. Montrer à tous ces imbéciles qu’avec de la volonté n’importe qui peut les dépasser. Ce n’est pas quelque chose qui vous fait-il pas envie ? »

Il glissa son regard sur l’homme assis en face de lui. Un regard avec une légère flamme de volonté qui brûlait dans ses pupilles à la lueur orange du néon. Quelque chose d’animal. Presque dangereux.

« De montrer à tous les prétentieux qu’on vaut mieux qu’eux ? De détruire ces préjugés ? »

Et en même temps de détruire ceux qui les instaurent. Un discours qui amusait tout particulièrement Modeste. Il était jeune. Il était un bâtard. Et pourtant il menait la vie qu’il avait. Il écrasé ceux qui ne le respectaient pas, traçait son chemin comme il l’entendait. Il était libre. Libre de façonner ce monde à son image. Libre de décider ce qui est juste, ce qui est mauvais. Et même si ce pouvoir était à petite échelle pour le moment, il serait un jour bien plus grand.

« En me battant j’ai acquit une liberté. Liberté dont je profite aujourd’hui et qui gêne ou que l’on cherche à détruire, ou s’approprier. Vous sentez-vous libre, Ixion ? »

Ah oui c'était peut être Modeste qui portait la poisse, oui oui tout à fait. Il rencontrait que des gens malchanceux. Lui il avait toujours eu de la chance dans sa vie, si on enlève les histoires familiales. Enfin riche dès la naissance, capable de détruire un homme, cultivé, pas analphabète... ouais de la chance ouais. Ouais là pour le coup il semblait bien que la chance l'ait quittée. C'est quoi le prochain truc, son avion qui se scratche ? Remarque il y survivra pas et adieu cette terre de naze. Pour ce que sa vie avait d'intéressante. Il ne voulait pas mourir comme un con dans un ascenseur mais la mort ne lui faisait pas mort. C'était un acte de la vie comme un autre, on y passait tous un jour. Un mot fin sur une existence. Qu'est ce qu'on écrirait dans sa biographie. Enfant choyé qui a finit violé par son beau père alors qu'il venait de lui ruiner ? Wonderful il y avait mieux quand même. Même la biographie de Modeste était mieux. Il tira un peu sur le bas de son pantalon. Au moins il serait un mort bien habillé. Ça avait quelque chose de réconfortant. Le russe aimait les beaux vêtements, fait sur mesure rien que pour lui alala. Peut être que l'hôtel était entrain de prendre feu... ouh mieux vaut pas penser à ce qui peut se passer à l'extérieur de cette ascenseur.

« On a pas de chance.... vous croyez que ça va durer longtemps ? Question stupide... »

Quel idiot, Modeste ne devait pas en savoir plus que lui. Ils ont qu'à se faire un scrabble en attendant einh. Ou juste se raconter leurs vies. Regarde son portable, petite lumière rassurante quand même, pas de réseau mais il a toujours ses jeux et de la lumière. Remet son portable dans la poche. Bah faut prendre son mal en patience comme on dit. Le regarde s'accroupir en face. Au moins il avait de la compagnie. C'est mieux que d'être tout seul. Quand on parle on ne voit pas le temps passer dès fois. Puis on peut se rassurer, alors que tout seul c'est plus facile de paniquer. Cela dit le russe était quelqu'un de calme, très calme il ne paniquait pas comme ça. Il pouvait être angoissé bien sur mais dans tous les cas il gardait son calme. C'était le cas assis contre le mur de l'ascenseur, il parlait doucement, juste pour que Modeste l'entende. Il ne bougeait pas plus que ça non plus.

« J'imagine oui... mais je me suis déjà... vengé. Et maintenant que c'est fait.... qu'est ce que la liberté apporte ? Au moins quand je préparais ma vengeance j'avais un but. Mais je suis libre oui... de biens des choses. »

Bien sur que si il l'enviait. Ouais Modeste leur faisait peut être un pied de nez et il connaissait son père biologique et ouais c'était...enviable. Il sourit un peu amusé en le regardant. C'était bien triste et cruel cette histoire mais le français arriverait presque à le faire rire. C'était mieux que de déprimer. Il imaginait bien la tête de celui qui apprenait que son fils était le fruit..... d'un autre, donc que sa femme l'avait trompé/ Roh mais dans cette histoire le pauvre homme n'y était pour rien en fait. En tout cas la femme c'était une sacré garce. Il l'a dit, c'est toujours la faute des femmes dans ces histoires là. Vrai qu'il faisait chaud dans cet ascenseur, retire à son tour sa veste pour la poser bien pliée sur ses genoux. Bon autant se mettre à l'aise puisque les minutes passaient sans qu'aucun secours n'arrive.

« Peut être que ça me fait envie je ne sais pas.... je n'y ai pas vraiment réfléchis. Je voulais connaître ma famille biologique c'est tout. Quel âge aviez vous quand votre père vous a dit qui il était ? Vous lui avez pardonné ? »

Envie de les dépasser, de leur être supérieur.... il n'avait jamais vu les choses sous cet angle. Ses yeux se firent un peu vague signe qu'il réfléchissait. Oui pourquoi pas mais ça n'avait plus d'importance aujourd'hui. Il avait déjà détruit son beau père et quand à sa prétendue mère... il l'avait volé avant de s'enfuir il y a de cela bien longtemps. Étonnant qu'elle n'ait jamais porté plainte. Elle tenait trop à sa réputation sans aucun doute. Puis elle avait sûrement du récupérer de l'argent ailleurs il ne se faisait pas de soucis. Elle avait sûrement d'autres comptes bref.... mais quelque chose s'était déclenchée aux paroles de Modeste, comme une machine qui se met en route....repose son regard sur le jeune homme.

« Vous avez sûrement raison... »

Peut être que c'est sa vrai mère qu'il se doit de détruire aujourd'hui, celle là même qui l'avait porté pendant 9 mois pour ensuite le traiter de bâtard. Il n'avait rien connu de plus blessant au monde que ses paroles. Bâtard.... elle lui avait fait mal...sacrément mal. Lui qui ne demandait qu'à la connaître. Elle allait le regretter. Elle et toute sa famille, tant pis si il y a quelque dommage collatéraux en plus non prévus. Le brun regardait le français droit dans les yeux tout en réfléchissant. Il lui fallait un plan...un bon plan qui fasse deux pierres d'un coup. C'est fou ce qui peut se passer dans un ascenseur. Un bon plan mais... il avait la personne idéale pour l'aider , elle se trouvait juste devant lui. Il faudrait sans doute juste le convaincre mais en théorie il allait être de son côté non ?

« Je ne sais pas… Si les fonctionnaires sont aussi efficaces ici qu’en France personne ne nous aidera avant demain matin alors autant se mettre à l’aise… Même si c’est compliqué dans un endroit aussi exigu. »

Il haussa les épaules et, comme pour illustrer ses propos, déboutonna un autre bouton de sa chemise. Fou comme il faisait chaud dans cet ascenseur vraiment. Modeste n’aimait pas vraiment les petites pièces. Il n’était pas du tout claustrophobe mais ne se sentait pas à l’aise, tout simplement. Besoin d‘air. Ca doit être de famille, son demi-frère est pareil de ce point de vue là, à toujours avoir besoin d’un courant d’air frais quelque part. Bon ça, il l’ignorait, les traits de famille ne sont parfois pas très courant, surtout ceux de ce genre là. Enfin il s’en fichait d’un coté. Savoir qu’il ressemblait à cet homme ne lui faisait ni chaud ni froid. Au contraire, si Fred ressemblait à Modeste, ça serait plutôt au fugitif d’être flatté de ressembler à un homme pareil. Continuant à jouer avec son briquet, Modeste observait le plafond. Les contours d’une trapper se dessinaient au-dessus d’eux. Si l’ascenseur restait trop longtemps bloqué, il était envisageable d’essayait de l’ouvrir. Avec un peu de chance, ils n’étaient pas loin d‘un étage et pourraient s’en sortir sans trop de mal. Comme la chance semblait les avoir abandonnés, il faudrait faire un peu d’escalade… Chose difficile en costume.

« Ce qu’apporte la liberté… Ce mot se défini à lui-même, il est dur de lui donner un autre sens. N’avez-vous donc plus aucuns buts aujourd’hui ? »

C’est n peu triste comme conclusion. Avoir une vie sans but… Ca doit être bien monotone. Au moins Modeste il a quelque chose à faire de ses journées, ça fait passer le temps. D’une façon pas toujours très agréable, mais le pouvoir qu’il acquiert, chaque jour un peu plus, est tellement… grisant. Sa drogue à lui. La drogue de tous les hommes qui ont un jour goûtés au pouvoir. Mais Modeste n’était pas un homme comme un autre. Ce pouvoir, il le prendrait, et il le contrôlerait. Mais il était content que ses paroles touchent le russe et le force à réfléchir. Le sortir de cette léthargie. Pouvait-il lui faire contracter une dette envers lui ? Ca serait bien amusant comme situation. Il se demandait ce qu’il pouvait en retirer qui serait vraiment intéressant. Bien sûr, il ne fait pas ça pour le plaisir, mais ça l’aidera un jour. Même s’il ne sait pas exactement comment, mais ça l’aidera, il en est certain. Il lui suffisait de trouver de quel façon cet Ixion Mikhailovitch pouvait lui être utile. Beaucoup de choses défilaient dans son esprit, beaucoup de possibles sans qu’il n’arrive à se focaliser sur un seul en particulier. Peut importe. Il n’était pas pressé. Cette île avait finalement beaucoup d’attraits.

« Quel âge j’avais ? La première fois que je l’ai vu, j’avais cinq ans. Il venait me voir régulièrement sans que ma mère ne soit au courant. Et au fur et à mesure des années sil a fini par me convaincre qu’il disait la vérité. Les aveux de ma mère ont achevés d’enchainer cette conclusion. »

Oui, Modeste n’avait pas été complètement crédule. Ce n’était qu’un enfant, il ne pouvait savoir tout ce que cela impliquait. Malgré tout, son père avait planté les graines du doute, les avaient entretenues, s’en étaient ensuite servi. Comme un vrai manipulateur. Modeste avait appris de cette leçon, s’était laissé utiliser tout en ayant conscience de n’être qu’un objet. Son père lui portait une affection à double tranchant. Une affection tant qu’il était profitable. Modeste en était conscient, mais cela ne changeait rien. L’utilisation était réciproque, et il n’était pas sûr que son père ‘en soit réellement rendu compte, trop imbus de lui-même. Il regarda une flamme s’allumer dans les yeux de son interlocuteur. Une flamme qu’il ne connaissait que trop bien. Une flemme qui lui tira un sourire. Peut-être qu’il avait finalement réussi à réveiller quelque chose chez lui. Bien sûr qu’il avait raison, c’était à n’en pas douté. Imitant le premier geste qu’il avait envers Ixion la première fois qu’il s’était croisé, il glissa un doigt sur son visage, même si cette fois, il n’avait pas besoin de lui relever la tête pour le regarder. Deux regard qui s’observaient. Modeste était sérieux, inquisiteur. Observateur. Essayant de suivre le cheminement qui se faisait dans l’esprit du Russe. Un nouveau sourire barra son visage.

« Je préfère vous voir avec un regard comme celui-ci plutôt que le fantôme d’un homme que j’ai vu hier soir. Vous avez beaucoup de volonté, beaucoup d’intelligence. C’est dommage d’errer sans but et de ne pas s’en servir, vous ne croyez pas ? Je pense que vous êtes capable de grandes choses. »

Un homme avec beaucoup de potentiel. Un homme avec qui il faut être prudent aussi. La presse n’aura pas relatée son histoire pour rien. Qui s’y frotte s’y pique comme on dit. Mais après tout, Modeste n’avait rien à craindre, il venait vers lui en ami. Un ami bienveillant qui essaye de le faire réagir et de le sortir de la torpeur dans laquelle il s’était plongé depuis ces évènements. Après tout il ne lui veut que du bien non ? Il n’a aucun intérêt à s’attirer ses foudres, il n’a non plus aucun intérêt à être ami avec lui. De la pure bonne volonté. C’est quand même magnifique, vous ne trouvez pas ?

Mais il est rassurant le petit Modeste dis donc. Fronce un léger sourcil. Comment ça pas d'aide avant le petit matin ? Mais il était hors de question qu'il passe la nuit dans cet ascenseur, hors de question ! Putain mais si un truc pareil arrive vous pouvez être sur qu'il fera fermer les portes de l'hôtel pour ensuite se casser ailleurs. C'était la goutte d'eau qui fait déborder le vase. C'était même pas imaginable. Il veut bien rester calme mais il y a des limites à ne pas dépasser. Puis au Japon les fonctionnaires sont efficaces, c'est une fourmilière d'ouvriers qui passent plus leur temps à bosser qu'avec leurs familles. Pas d'histoire de 35 heures, ni de 5 semaines de congés ici. Il ne pourra jamais se mettre à l'aise dans cet endroit, puis passer la nuit sans une goutte d'un bon petit alcool...oh non c'est vraiment pas pensable. C'est même la fin du monde. Le regarde enlever un autre bouton de chemise. Enfin y en a un que ça n'a pas l'air de déranger en tout cas. Mais qu'il se foute à poil tant qu'il y est, le russe ne lui dira rien surtout. Euh non en fait il ne tient pas particulièrement à ce qu'il se foute à poil, ça serait très gênant...c'est quoi ces pensés franchement. Petit et chaud ce n'est pas une raison pour partir en live.

« Alors vous vous entendez bien avec votre père biologique....vous voyez vous êtes chanceux , d'avoir quand même réussi à construire une relation. »

A l'âge de cinq ans, oh il était jeune le petit dis donc. Il avait déjà du caractère à l'époque pour se retourner contre ses parents adoptifs ? Même si il l'avait fait des années plus tard il avait du méditer son plan depuis un long moment. Si il avait appris la vérité à cet âge là les choses se seraient sans doute passé autrement. Peut être même l'aurait il accepté, mais même en grandissant on a estimé qu'il n'avait pas à savoir la vérité. A la limite qu'on ne dise pas à un petit enfant que ses parents ne sont pas vraiment ses parents pourquoi pas...c'est parfois un peu délicat mais lorsque l'enfant devient en âge de comprendre ces choses là, c'est plutôt bien de lui dire.

« Je … je ne devrais pas vous parler de moi je crois...je n'aurais pas du, je me suis un peu emporté. »

Dire ces choses là à un parfait inconnu, dieu sait ce qu'il ferait de cette information sur les Mikhaïlovitch. Ok il ne pouvait pas les blairer mais... quelques part même si elle n'était pas sa mère, il avait un lien de parenté avec elle. Détruire son mari avait été une chose mais elle.... si il la détruisait il perdrait à tout jamais contact avec cette famille et ça incluait ses grands parents, et d'autres personnes qu'il ne connaissait pas. Non ce n'était pas quelque chose qu'il avait envie de révéler. Il ne voulait pas que le monde entier sache qu'il n'était qu'un bâtard. Secoue un peu la tête. Sauf si il retrouve son père biologique et que c'est un homme....très important qui accepte de le reconnaître. Remarque qui aurait envie de reconnaître un homme comme lui, il a peut être fait un peu trop parler de lui. Son procès était peut être à huit clos mais la presse entière était au courant, un comble, à se demander comment franchement. Justice et vie privée ne rime pas vraiment ensemble. Le russe leva son bras pour écarter la main, enfin le doigt plus exactement que le français était entrain de glisser sur sa joue. Il n'aimait pas trop le contact. Il l'écarta très doucement cela dit, il n'y avait aucune agressivité en lui. Sans doute que Modeste avait la chance de ne pas être enfermé avec lui dans un moment ou il aurait trop bu. Certes la bouteille de vin était bien partie au repas mais il en fallait un peu plus pour le russe. Il avait donc toute sa tête et n'agissait pas de manière excessive.

« Vous êtes flatteur.... vous êtes tout aussi intelligent que moi Modeste, je pourrais croire que sous ces compliments se cachent quelque chose. »

Lui sourit légèrement. Bon ce n'est pas tout mais il aimerait bien que l'ascenseur se remettent en marche là ça serait pas mal. Y avait pas grand chose à faire dans cette espace quoi. Lève les yeux vers la trappe au dessus d'eux. Il y avait sûrement moyen de l'ouvrir non ? Il était assez grand et Modeste n'était pas petit non plus, à eux d'eux ils devaient bien pouvoir faire quelque chose.... a moins qu'elle ne s'ouvre par le haut et non par le bas. Franchement ça n'allait pas, même pas possible de joindre quelqu'un et d'être tenu au courant de l'évolution des réparations. En cas de panne on devrait toujours joindre quelqu'un, il devrait y avoir un dispositif pour ça.

« Imaginez ce que deux grands hommes pourraient faire ensemble... »

Gouverner le monde non ? Quoi que ça ne l'intéressait pas trop de gouverner le monde, il n'en voyait pas l'intérêt. Il caressa un peu sa veste sur ses genoux du bout des doigts. Il commençait à trouver cet ascenseur vraiment pas confortable, être assis là par terre ça donnait mal au fesse. AU pire il pouvait s'asseoir sur sa veste mais...sa si belle veste quoi, elle n'était pas faites pour ça. Ce n'était pas un vulgaire pull dont on pouvait se servir comme coussin. Enfin bon faut savoir prendre son mal en patience, il va peut être devenir fou mais il laissera sa folie éclater une fois sortie seulement, ça vaut mieux. Après tout il est sensé être le maître en matière de calme. Peut être que deux grands hommes pouvaient tout simplement faire un pied de nez au monde entier, être libre et faire ce qu'ils voulaient. C4est bien beau de délirer parfois...ça passe le temps. Ou peut être qu'il a envie que Modeste réfléchisse à cette idée inconsciemment. Il suffit d'une petite phrase lancée un jour et...allez savoir ce qu'elle devient un autre jour, même si ce n'est pas dans l'immédiat mais bien plus tard.

Modeste n’était pas fait pour être rassurant. Il était simplement réaliste. Après, l’un va parfois avec l’autre, même si maintenant, ce n’était sûrement pas le cas. Et si jamais ce qu’il disait se révélait être la vérité, ils n’étaient en effet pas sortis de l’auberge. Surtout si la trappe de l’ascenseur ne s’ouvrait pas de l’intérieur. En fait Modeste, mis à part qu’il n’aimait pas les endroits clos, s’en fichait un peu. Certes, ça manquait d’un peu de boisson – avec la chaleur vient la soif – et de quelques apéritifs, mais sinon… Ce serait sans doute une autre paire de manches quand la fatigue commencerait à pointer le bout de son nez, que ses articulations commenceront à demander à être rouillés et qu’il aura besoin de marcher pour se détendre. Egalement lorsque son corps réclamera la drogue contenu dans ces soi-disantes cigarettes qu’il n’avait plus sur lui. Oui, même si pour le moment la situation restait vivable, ça ne serait sûrement pas le cas plus tard. D’ici deux ou trois heures. Mais bon, peut-être seraient-ils sortis d’affaire avant, qui sait ? Il se remettrait en route avant qu’il ne finisse sa pensée par exemple… Visiblement, ce n’était pas le cas. Tant pis, il n’y avait plus qu’à attendre.

« On s’entend bien oui en effet… Tout du moins son a gardé contact, même aujourd’hui. »

Plus que contact même. Il hocha la tête comme pour affirmer ses propos un peu plus. Ouais modeste était jeune, mais il a toujours eu du caractère. Le caractère de son père à ce qu’on lui a dit. Après il ne sait pas à quoi ressemblait son père quand il était jeune, il n’a pas forcément envie de le savoir non plus. Ca ne lui apportait rien de toute façon. Seul l’avenir comptait. Mais il ne sert à rien d’imaginer ce qu’il se serait passé si… Avec des "si" on peut mettre Paris en bouteille comme le dit si bien l’expression. Finit par se relever dans l’ascenseur en se passant une main dans les cheveux, défaisant en même temps un petit peu l’élastique qui maintenait ses cheveux attachés. Ca y est il avait besoin de bouger. Il baissa les yeux sur Ixion. Il ne devrait pas lui parler ? Peut-être bien qu’il avait raison. Après tout, c’était peut-être un dangereux psychopathe qui attendait juste de pouvoir profiter d’une faiblesse. Mais oui modeste est dangereux tout le monde le sait. D’ailleurs il va profiter de lui dans cet ascenseur, ici et maintenant. Un psychopathe est un violeur, c’est quand même formidable, non ? Avec qui il était tombé. Cet hôtel n’était vraiment pas fréquentable. D’ailleurs c’était modeste qui avait tout manigancé depuis le début. Vraiment diabolique.

« Vous n’auriez pas du… Et que vais-je faire de ce que vous venez de me dire, selon vous ? Je suis un homme intelligent n effet. Malgré cette intelligence, je ne vois pas ce que je pourrais tirer comme intérêt de nos discussions, à par le simple plaisir de faire connaissance. »

Il haussa les épaules. Ixion ne lui avait rien révélé de crucial, et Modeste en avait fait de même. Certes, il cherchait à se rapprocher du jeune Mikhaïlovitch. Après ce qu’il pouvait tirer de leur discussion… Il ne pourrait pas en faire un très grand usage, même s’il le voulait. Il n’allait pas aller le venger juste pour passer le temps, il n’allait pas aller tuer ces gens qu’il avait cités juste pour le plaisir d’être bien vu. Non, il n’avait franchement aucune information vitale dans leur discussion. Les réactions plus que les paroles. Ce qu’il arrivait à déclencher le jeune russe, ce qu’il n’arrivait pas à déclencher. Voria si les regrets étaient présents. Oui, la psychanalyse était bien plus importante que l’étude des gestes, et Modeste s’amusait à autant l’observer pour ensuite pouvoir en tirer ses propres conclusions. Il verrait ensuite ce qu’il ferait de ces conclusions, s’il en faisait quelque chose un jour. Mais vu ce qu’il lui avait raconté, Ixion n’avait pas à se méfier. Du moins pas pour le moment.

« Ce que deux grands hommes puissent faire ensemble ? … »

Il étudia quelques secondes la question et la façon dont elle lui était posée. Enfin, du moins jusqu’à ce qu’un craquement sonore et lugubre se fasse entendre dans l’ascenseur. Un léger a coup et les lumières se remirent en marche, le vrombissement du moteur retentit dans l’habitacle et l’ascenseur reprit sa course. Modeste observa les engrenages se remettre en route avec un léger soupir. Finalement, ils n’allaient pas passer la nuit dans l’ascenseur. Soulagé lorsque les portes s’ouvrirent, personne ne les attendaient, que cela soit pour s’excuser, ou bien tout simplement pour leur expliquer ce qu’il s’était passé. Jurent en son for intérieur, il se promit d’aller se plaindre et de faire le nécessaire pour que cela ne se reproduise plus.

« Eh bien la chance a tournée visiblement. Sortons de cet ascenseur et retrouvons nous au calme une bonne fois pour toute, voulez-vous ? »

Un sourie, il récupéra ensuite sa veste et puis sortir de l’ascenseur et suivre Ixion jusqu’à sa suite. La reposer sur le dossier d’un fauteuil à l’intérieur parce que bien sûr on l’invite à rentrer et à se mettre à l’aise. Regarde un peu la suite. Plus ou moins similaire à la sienne, y’a que quelques couleurs et quelques détails qui cange. Comme la table basse avec les poissons rouges par exemple. Modeste les regarda tourner quelques secondes avant de se laisser tomber sur un fauteuil. Il ne manquait plus qu’une bonne cigarette, et ça serait parfait. Mais ça serait pour plus tard.

« Pour répondre à ta questions… Deux grands hommes peuvent faire beaucoup de choses. Deux grands hommes avec une grande volonté et un but communs peuvent en faire bien plus que ce que l’on peut imaginer. Auriez-vous quelque chose à boire ? Toutes ces péripéties donnent soif, n’est-ce pas ? »

Un sourire l’air de rien. Mais oui toutes ces mésaventures lui ont donnés soif. Et puis si on lui demande il prend quelque chose de fort histoire de reléguer ces souvenirs au rang de mauvais passage qu’il doit bien vite oublier. Il attendit qu’Ixion lui apporte son verre et s’installe à son tour avant de croiser les jambes, sa chemise toujours à moitié ouverte sans qu’il fasse vraiment attention. Il but une longue gorgée, profitant de l’alcool qui s’écoulait dans sa gorge.

« Vous comptez rester longtemps sur cette île ? »

Ah voilà il avait la preuve que Modeste était beaucoup plus chanceux que lui, non seulement il connaissait son père biologique mais en plus il gardait contact avec. Et après y a pas de quoi l'envier ? Cet homme aimait la vie, son métier, il avait des buts, de l'occupation. C'était quand même pas mal. Manquait plus que la petite amie et il y aurait un tableau presque parfait non ? Hoche légèrement la tête , si jamais par un miracle il arrivait à retrouver son père... il fallait qu'il essaye même si c'était pour être déçu au final. Au moins il ne vivrait pas avec le regret de ne pas savoir. Peut être qu'il y avait une chance que.. même infime que son père en apprenant son existence accepte ce rôle de père. Le russe était un sentimental et oui, et le blesser dans ses sentiments ça pouvait faire mal. Sa mère ne voulait pas de lui ? Très bien il serait contre elle. Contre elle et toute son entreprise. Bon c'était plus délicat que de ruiner un casino mais c'était sûrement faisable. Le bâtard il avait de grande capacité après tout. Il suffisait de s'y connaître en affaire, bon ce n'était pas son cas mais....ça pouvait s'arranger. Il se releva en sentant l'ascenseur se mettre en marche sans continuer sur le sujet. Remettre sa petite veste. Tant que l'ascenseur n'allait pas s'écraser en bas tout allait bien n'est ce pas ? Regarde enfin le bouton de leur étage s'allumer et les portes s'ouvrir. Toute de suite il se sentait mieux. Regarde à droite et à gauche, personne dans le couloir. Bizarre...

« Vous ne trouvez pas ça étrange qu'il n'y ait personne ? »

Une explication du pourquoi l'ascenseur était tombé en panne. Enfin si quelqu'un l'avait remis en marche c'est bien qu'ils étaient au courant que les deux hommes étaient coincés dedans non ? Pour un hôtel de cette classe ce n'est pas normal de ne pas venir faire un tas de courbette d'excuses. Fronce légèrement les sourcils en observant le couloir. Il n'aurait pas cru qu'on puisse le traiter de cette manière là. Enfin il verrait demain, secoue la tête et invite Modeste dans sa suite. Ne pas faire d'esclandre en public, après tout pourquoi gâcher la soirée ? La chance avait tournée, autant aller boire un verre pour se remettre de cette aventure. Mais ça le laissait songeur quand même. Laisse son invité se mettre à l'aise, retire sa veste et la range dans un placard pour ensuite aller ouvrir un buffet. Il avait peut être pas reçu sa commande de bonne bouteille mais il avait quelques trucs. Ce qu'il avait pu trouver en une journée. Notamment le champagne de l'hôtel qui n'était pas si mauvais que ça. Sort deux flûtes du buffet , puis va ensuite sortir le champagne pour l'ouvrir 'pop'. Remplie les deux flûtes et vient mettre le tout sur la table basse au dessus de ces petits poissons adorés. Et si en changeant d'hôtel il emportait les poissons. Ça serait comme...un dédommagement pour toutes les mauvaises aventures qu'il aura eu ici. Enfin il emporte d'ailleurs carrément la table puisque c'est aussi l'aquarium.

« Je les aime bien...ça donne une ambiance, c'est pour eux que j'ai choisi cette suite d'ailleurs. Vous aimez la musique classique ? »

Mais pourquoi il parle de poisson lui, c'est pas intéressant comme sujet de conversation. Va mettre un disque dans la chaine, un truc doux de piano juste pour avoir un fond sonore, d'ailleurs il ne met pas le fond trop fort. Non il ne met pas une musique de fond pour baiser je vous rassure. C'est juste que quitte à être dans l'intimité ben... lui il aime bien, la musique, un verre d'alcool et puis un homme... avec qui discuter. D'ailleurs sa guitare était posée à côté de la chaine. Revient s'asseoir le canapé, pas trop tôt. Plus confortable qu'un ascenseur quand même, prend sa flûte pour boire une gorgée, une longue gorgée tout en observant le français. C'était juste histoire de parler d'autre chose que de la famille. Est ce qu'il comptait rester longtemps sur l'île ? Bonne question tiens. Il tient d'ailleurs à dire qu'il n'a posé aucune question sur ce que peuvent faire deux grands hommes, c'était seulement une phrase en suspens. Mais la réponse de Modeste n'était pas surprenante cela dit, il s'y attendait un peu.

« Pour l'instant je n'ai pas de projet et je suis bien ici. »

Et j'ai quelques amis prostitués, ils sont charmants d'ailleurs. Non bon il va peut être éviter de dire ça. Il ne sait pas combien de temps il va rester. Jusqu'à ce qu'il trouve quelque chose d'autre à faire. Écoute un instant la musique en fermant légèrement les yeux, ça détendait l'esprit c'était bien. Rouvre les yeux pour avoir directement vu sur...le haut de la chemise de Modeste. Il avait l'air...d'avoir la peau douce. Ce n'était que quelque bouton mais parfois l'imagination fait le reste, reporte son regard sur ses poissons, c'est les siens tout à fait. Puis ils étaient jolis, petits avec de belles couleurs. Les regarde tourner en souriant un peu et ressert du champagne. Il n'est pas mauvais n'est ce pas ? Ne sait pas trop quoi dire de plus alors se tait. Faire la conversation ce n'est pas vraiment son fort. Et puis un peu de calme ça fait du bien dès fois, pourquoi être tout le temps obligé de parler ? Il faut savoir profiter et c'est ce que faisait le brun en ce moment même, il profitait. Bon évidemment si son invité s'ennuie ce n'est pas terrible mais bon. Il n'a plus envie de lui poser des questions, sur lui ou sa famille...du moins pour le moment, ça reviendra peut être plus tard. Le regarde et sourit doucement avant de porter de nouveau son verre à ses lèvres pour boire. Besoin de cet alcool, ça faisait un bien fou. Il se sentait tout de suite...beaucoup mieux.

La suite, les poissons, le champagne, un fond de musique. C’était parfait, tout ça, vraiment. Peut-être même un peu trop. Un truc qui ne faisait pas tellement vrai même s’il n’arrivait pas à mettre la main dessus. Enfin si ça se trouve, ce n’était qu’une impression et puis c’est tout. Le contrecoup de cette petite mésaventure de l’ascenseur. Aller, arrêter d’y penser et simplement profiter. Il se mit à caresser une de ses mèches de cheveux pensivement. Ixion buvait, lui aussi, et aucun des deux ne semblait prompt à reprendre la parole. C’est donc tout naturellement que le silence s’installa de nouveau. Le temps d’un verre. Modeste observait les poissons qui le regardaient avec des yeux expressément vides, c’était assez troublant. Et puis ils oubliant, ils faisaient un tour et ils revenaient le regarder. Il ne devait pas y avoir grand monde à part le propriétaire ici pour qu’ils s’intéressent autant à lui. Ou alors c’est qu’il attirait les animaux. Il ne s’en était jamais vraiment rendu compte. Pas comme s’il avait vraiment eu l’occasion de côtoyer des animaux en même temps, mais certaines personne les attirent il parait. Mais comme il ne voulait pas faire dans l’animalerie, ça ne lui faisait ni chaud ni froid. Une sonnerie de portable retentit dans le silence, faisant sursauter Modeste imperceptiblement. Il sortit le téléphone de sa poche pour regarder qui c’était et se leva, faisant signe à Ixion qu’il n’en avait pas pour longtemps.

Sans demander de permission, il se dirigea sur le balcon, ouvrant la baie-vitrée pour sortir, la refermant presque entièrement derrière lui, ne laissant filtrer que quelques bribes de conversation en français sans qu’il ne prononce le nom de son interlocuteur. Il parla de son travail un long moment, puis quelques minutes sur le fait que pour le moment il était occupé avec quelqu’un – sans préciser qui mais son interlocuteur en question avait compris, et il finit par raccrocher. Il resta un instant sur le balcon à regarder en contrebas, son téléphone dans la main, avant de finir par rentrer de nouveau dans la chambre d’hôtel, et revenir dans le salon sans prendre la peine de se rassoir dans l’un des fauteuils. Un sourire à Ixion avait un air désolé alors qu’il reprenait sa veste dans une main.

« Je suis désolé mais le travail m’appelle. Je vais devoir écourter la soirée. Il faudra qu’on se revoie dans les prochains jours, j’ai passé une agréable soirée en votre compagnie. »

Un nouveau sourire enjôleur, le temps de reboutonner les boutons de sa chemise et de remettre sa veste, ajuster le tout et le voila de nouveau dans son jolie costume, ne lui manque plus que de se rattacher les cheveux, ce qu’il fera une fois dans sa propre chambre, vu qu’il va y repasser de toute façon. S’incline légèrement – il a compris qu’il n’aimait pas lui serrer la main de toute façon, et puis s’esquive de la suite, remontant dans sa chambre. Le temps de se changer rapidement, d’attraper un paquet de cigarette, et le voila reparti, mallette à la main.

» Remerciements [pv Ixion]
» Quand le Destin s'acharne [PV Ixion]
» Roses are red, and violets are blue [PV Ixion]
» Un petit flocon, deux petits flocons, trois.... [PV Ixion]